Budget de la fac de Rouen 2005 : danger

Aujourd’hui, l’enseignement, comme beaucoup d’autres secteurs, souffre des restrictions budgétaires. En effet, depuis plusieurs années l’université de Rouen ne perçoit la Dotation Globale de Fonctionnement qu’à 77% du montant théorique calculé par le Ministère de l’Education. Ceci représente un déficit d’1,5 millions d’euros par année. Il faut savoir qu’avec ce budget, l’université de Rouen ne peut pas finir l’année…

Article paru dans l’Egalité n°111

Et déjà, les conséquences qui s’en suivent sont terribles pour le personnel : le déficit en poste d’IATOS (ouvriers, techniciens, ingénieurs, administratifs) est de 160 postes et de 48 postes d’enseignants-chercheurs. La charge de travail est donc plus importante et la direction compense en ayant recours à des vacataires ou par des heures complémentaires payées par l’établissement. De même pour les IATOS avec des entreprises de nettoyage privées employant des travailleurs aux conditions de travail précaires avec des bas salaires… Ce phénomène n’est que la partie émergée de l’iceberg car le gouvernement mène une politique qui vise à casser l’ensemble de l’enseignement. Tout ceci se place dans la suite logique de la politique d’austérité du gouvernement : on l’a déjà vu avec la réforme LMD, le projet LMU qui confiera le budget directement aux régions, entraînera un désengagement de l’Etat, et aussi le projet de loi Fillon dans l’éducation primaire et secondaire. Toutes ces réformes ne sont pas un hasard, elles s’inscrivent dans une logique globale du gouvernement qui veut, à moyen terme, privatiser tout l’enseignement, faire reposer encore plus les coûts de l’enseignement sur les étudiants et ainsi le réserver à une élite !

Une Assemblée Générale a eu lieu le 14 décembre à la fac qui réunissait plusieurs syndicats, des personnels IATOS, des profs et quelques étudiants. A la suite de cette A.G., aucune décision n’a été prise mais il faut renouveler les A.G. communes et démocratiques de personnels, profs et étudiants pour préparer des luttes contre ce budget, tout en faisant le lien avec des revendications concrètes, immédiates et claires comme :

-Pour un budget à la hauteur des besoins
-Plus de postes IATOS et enseignants pour de meilleures conditions d’étude
-Un enseignement gratuit et de qualité
-Non à la Loi de Modernisation de l’Université

On le voit bien tous les jours, le but du capitalisme est de faire du profit, de faire de tout une marchandise ! C’est pour cela que nos acquis sont à défendre aujourd’hui. La Gauche Révolutionnaire se bat quotidiennement pour améliorer les conditions de vie des travailleurs tout en avançant un programme socialiste. Car tous ces acquis sont en danger sous le système capitaliste. Seule une société socialiste, qui sera organisée démocratiquement par les jeunes et les travailleurs, gérera l’économie selon les besoins et les intérêts de tous. Dans l’éducation par exemple, les universités seraient donc gérées par les personnels, les étudiants et les profs ! Cela voudrait dire que les moyens qui aujourd’hui sont consacrés à la guerre ou qui vont dans les poches des actionnaires seraient démocratiquement gérés et répartis en fonction des besoins réels !

Par Alexis et Fatou bah