Etudiants précaires, y en a marre de la galère

Depuis la rentrée, beaucoup d’étudiants sont dans la merde jusqu’au cou : leurs premiers soucis sont de savoir s’ils vont pouvoir payer leur loyer, ou bien tout simplement manger ! Tous cela résulte du fait qu’ils n’ont pas encore touché leurs bourses. Le gouvernement et le CROUS n’en ont rien à faire du nombre d’étudiants vivant sous le seuil de pauvreté ! Comment veulent-ils que l’on puisse suivre nos études et obtenir nos diplômes !

Article paru dans l’Egalité n°111

Un semestre sans bourses !

Les bourses seront versées entre le 20 et le 27 janvier : les étudiants concernés recevront le rappel des mois d’octobre, novembre et décembre. Et pour la bourse du mois de janvier, il faudra attendre la fin janvier ou début février… ça fait donc 1 semestre sans bourse, normal quoi ! Mais pour pallier tes difficultés financières, on te propose de prendre rendez-vous avec l’assistant(e) sociale du CROUS ; histoire que tu ne crèves pas de faim, et là les problèmes recommencent puisque tu attends longtemps pour être reçu !

Des retards dans le versement des bourses, pas assez de personnels, tous cela est dû aux coupes budgétaires d’année en année. La politique du gouvernement nous apparaît clairement, casser au maximum l’enseignement (du primaire au supérieur) pour ne la servir qu’à une élite. C’est ce qu’il envisage de faire : confier les budgets des CROUS et des universités aux régions. Les régions ne peuvent pas financer l’enseignement et l’aide sociale de la même manière que l’Etat, et les étudiants verront le montant de leurs bourses diminuer et les frais d’inscription augmenter. Les facultés devront faire appel aux entreprises privées pour les financer. Mais celles-ci exigeront un retour de leur investissement et des cursus répondant à leurs besoins.

Pour nous, la Gauche Révolutionnaire, les bourses ne doivent pas être seulement un revenu pour les étudiants, même si beaucoup ne vivent qu’avec ça de nos jours, elles sont aussi un moyen de lutter contre la sélection sociale. Quand on est enfant d’ouvriers on peut encore espérer faire des études supérieures grâce à la bourse.

Pour les cités-U, les loyers augmentent et qu’il y a moins de chambres. De plus en plus, on voit se développer les logements privés pour étudiants dont les loyers sont inaccessibles pour les boursiers notamment. Les étudiants étrangers restent les plus touchés : ils n’ont pas le droit aux bourses, ils ne peuvent s’inscrire qu’après validation de la préfecture, ils doivent justifier d’un revenu de 400 euros (sans visa leurs permettant de travailler !), l’accès au logement leurs est très limité… autant de « non droits » qui les entraîne dans la plus grande précarité.

Il faut savoir que ces conditions poussent beaucoup d’étudiants à travailler dans des conditions de très grande précarité : 43 % au moins ont un emploi a mi-temps ou 6 mois par an.

Luttons pour nos droits

Le gouvernement au service du capitalisme veut mettre en place un enseignement pour former l’élite (Projet Fillon, LMD). Pour cela, ils veulent privatiser tout ce secteur pour orienter l’enseignement pour servir aux besoins immédiats des patrons !

La Gauche Révolutionnaire n’accepte pas la logique du profit et se bat pour une éducation gratuite et de qualité pour tous et toutes, avec plus de profs, plus de personnels…Pour obtenir cela, les jeunes et les travailleurs doivent s’unir dans les luttes pour battre la politique du gouvernement au service des patrons ! La Gauche Révolutionnaire propose donc concrètement aux étudiants dès maintenant de se battre pour obtenir le paiement intégral et immédiat des bourses, mais aussi pour plus de logements sociaux et qu’ils soient décents, pour le même statut pour les étudiants français et étrangers…

Par Fatou Bah