À Nancy (54), le Maire a menacé la Saint-Nicolas

La colère couvait à cause de la mutualisation des services qui les a désorganisés. Elle a fini par éclater, en juin dernier, lorsque le maire PS de Nancy et président de la métropole, vient à la table des négociations sans augmentation de salaire et sans versement de la prime inflation !

Le 20 octobre, une 1ère grève réussie a lieu. Face aux propositions insensées de la mairie, l’intersyndicale décide d’augmenter le rapport de force en menaçant de faire grève à partir du 8 décembre. Les organisations organisent des assemblées générales (AG) et s’invitent aux réunions de la mairie, lors d’une émission de télé en direct.

Au lieu de négocier, la mairie fait appel aux autres mairies de l’agglo pour tenter de casser la grève en demandant des agents mis à disposition. Pire, elle a monté un casse de ses propres locaux techniques pour voler les chars de la Saint-Nicolas afin qu’ils ne soient pas bloqués par la grève !

La combativité des agents s’accroît et le désir d’en découdre aussi. Après une énième journée de négociation la veille du début de la grève, mairie et organisations syndicales signent un accord.

Le rapport de force a permis d’obtenir infiniment plus que ce que proposait initialement la mairie : des augmentations de salaire immédiates, le versement de la prime inflation entre 200 et 500 €, le déblocage d’un budget pour renégocier en 2024… et surtout l’accroissement de la combativité des agents, qui, à n’en pas douter, seront prêts pour d’autres grèves.

Article paru dans l’Égalité n°220, par Yann Venier