Le 5 novembre, 150 travailleurs de la ville de Massy, dans le 91, se sont rassemblés devant la mairie à l’occasion d’une réunion entre une délégation syndicale et le maire, Vincent Delahaye. Cumul des mandats oblige, celui-ci n’a pas daigné se pointer au rendez-vous.Forcément il était au Sénat ! C’est donc avec l’adjoint que les délégués se sont réunis pour « discuter » du plan d’austérité que le maire veut infliger aux salariés de la ville.
Outre une baisse du budget de 3% par direction de service, le maire, non content de la hausse de la TVA et du gel du point d’indice depuis 4 ans, demande des « efforts » supplémentaires, en gros c’est -encore – aux travailleurs de payer de leurs conditions de travail les « économies » qu’il faudrait faire pour remplir les poches des grands patrons. Entre autres mesures, avec la suppression des jours d’ancienneté, des jours de pont, du mois « cadeau » pour les départs en retraite (qui ne sont que de maigres compensations pour la faiblesse des salaires) c’est au total plus de 4400 jours de travail en plus qu’on demande aux agents !
Bel « effort » en effet ! Quand on sait que rien qu’en trois mois, les actionnaires du CAC 40 se sont mis plus de 30 milliards d’euros dans les poches, comme le disait une salariée, « Déjà qu’on est mal payés, en plus on veut nous retirer nos droits ?! »… pour 53 550€ ? Oui, car c’est tout ce que les mesures vont » rapporter » !
Marre de l’austérité ! Les salariés ont plus que raison de refuser ce sacrifice de leurs conditions de vie ! Comme à Corbeil-Essonnes, comme à Athis-Mons…, les Massicois discutent d’une grève pour faire passer le message : il n’y a rien à négocier ! Et il est sûr que le sénateur-maire n’entendra pas les choses autrement !