Les travailleurs de Pizzorno (ramassage des ordures/Propreté Paris) sont en grève depuis lundi 24 octobre suite à la suppression de 9 camions-bennes. Le temps de travail qui peut atteindre 11 à 13h certains jours est encore augmenté.
Ils travaillaient auparavant sur 5 jours, puis le même travail a été imposé sur 4, avec une prime de compensation. Aujourd’hui, cette prime est menacée d’être supprimée.
Le parc des camions est vieillissant et mal entretenu. Des camions qui pouvaient rester plusieurs heures en nettoyage et réparation quittent maintenant le dépôt aussitôt arrivés, avec l’équipe suivante. Les équipements de protections individuels ne sont pas suffisants et de mauvaise qualité, les bennes sales et puantes dès le début du service…
Les primes sont inégales d’un travailleur à l’autre, prime salissure, panier repas allant du simple au double sans justification, et des salaires ridiculement bas, juste un SMIC et quelques primes.
Toutes les conditions de travail se dégradent pour gagner sur les profits, Pizzorno sous-traite même certaines zones à Sepur. Sur 230 salariés, 90 % sont en grève pour retrouver toutes les conditions de travail perdues, pour que les primes soient égales pour tous.
Les grévistes mobilisés ont voté la reconduction sur plusieurs jours, prévoient une manifestation dans le quartier pour se faire entendre et soutenir, et sont déterminés à ne rien lâcher malgré la menace du retour de la sécurité privé de la mafia Pizzorno qui s’est déjà montré violente sur de précédents piquets dans le sud de la France…
Cette situation montre une fois de plus à quel point le secteur de la propreté est essentiel et ne doit pas être laissé aux mains du privé. Il doit être intégralement en service public, au service de la population avec tous les moyens matériels et humains nécessaires, à la hauteur des besoins, décidé par les travailleurs qui sont les mieux placés pour savoir ce qu’il faut !
Par Mato
Edit : victoire par la grève !
Le lundi 31 octobre, l’annonce est faite de l’obtention de 5 camion-bennes supplémentaires sur la semaine en plus de récupérer ceux qui avaient été précédemment perdus. Plus d’autres mesures pour améliorer les conditions de travail. Rien pour l’instant côté augmentations de salaires que la direction repousse au négociations annuelles obligatoires (NAO) en février 2023. Les travailleurs en grève ont repris le travail ce dimanche (hier), considérant que leurs revendications avait été satisfaites.