Les journées interprofessionnelles de mobilisation et de grève se multiplient, surtout sur les salaires. L’idée que la lutte est le seul moyen de stopper Macron est de plus en plus partagée par les travailleur-ses et les jeunes.
Nous voulons un plan d’action et de grèves, pas juste des dates successives !
Une approche collective combative consisterait à combiner des grèves solides dans les secteurs, et des journées de grèves interprofessionnelles très massives – fréquentes et rapprochées. C’est la question que se posent toutes les équipes syndicales combatives qui poussent dans leur secteur en même temps qu’elles veulent le succès de la lutte interpro.
Les journées sectorielles sont importantes, elles ancrent la grève. Et elles ne s’opposeront pas à la construction d’un mouvement d’ensemble si elles sont préparées pour faire avancer les revendications du secteur et celles de toutes et tous.
Dès maintenant, les directions syndicales doivent appeler à monter en puissance à partir de la journée de grève interprofessionnelle du 10 novembre et tout mettre en œuvre pour construire et coordonner l’activité dans les entreprises et dans les secteurs. Il faut cumuler ce travail militant à celui de mobiliser dans les marchés, les quartiers populaires et les centres commerciaux. Et dans les différents secteurs, la question de la construction des grèves massives dans la durée doit être posée.
S’organiser dans la lutte et décider collectivement
Le développement des luttes en un mouvement d’ensemble avec reconduction de la grève dépend aussi de manière décisive de l’organisation collective et démocratique des travailleurs dans la lutte. Les assemblées générales de grévistes, les discussions et votes sur les revendications et actions, les comités de grève élus sont un outil essentiel des luttes ouvrières.
La lutte contre Macron sur les retraites, pour l’augmentation massive des salaires et l’arrêt des contre-réformes de l’assurance-chômage ou de l’Éducation et la Santé, c’est politique. La séparation entre luttes sociales/syndicales et luttes politiques avec les partis, est totalement artificielle et nous affaiblit fondamentalement. Les déclarations de Philippe Martinez pour dire que la CGT ne participe pas à la journée du 16 octobre impulsée par la FI en cela sont contre-productives. Et d’ailleurs, plusieurs syndicats CGT et fédérations syndicales ont rejoint la marche, et de nombreux manifestants étaient syndiqués. Notre front doit être uni.
- Pour l’augmentation immédiate des salaires, qui doivent au minimum suivre la hausse des prix, certains secteurs veulent +300 euros tout de suite
- Pas de revenu en dessous de 1600 euros net
- Pour la baisse massive des prix et leur blocage ensuite
- Pour des moyens massifs pour de vrais services publics de qualité (santé, éducation, transport, aide à la personne…)
- Pour la retraite à taux plein à 60 ans et 55 ans quand c’est nécessaire après 37,5 annuités.
- Créer des monopoles publics sous le contrôle et la gestion des travailleurs des principaux secteurs de l’économie (énergie, transports, distribution, alimentation, finances, etc.) – en lien avec des usagers pour pouvoir satisfaire nos besoins.
Organisons-nous autour d’un programme à opposer à Macron, aux capitalistes et aux partis qui les servent. Les bourgeois ont leurs partis et leurs médias… Il nous en faut un à nous, un nouveau parti des travailleurs, combatif qui développe ce programme de lutte contre le capitalisme et pour le socialisme !
Par Leïla, article paru dans l’Egalité n°213