Le Havre : Mobilisation à Jules Guesde le 17 février

Assemblée Générale à Jules Guesde le 9 février

Des moyens pour l’école !

L’école Jules Guesde, située dans le quartier havrais de la Mare-Rouge, connaît depuis la rentrée un climat de violence sans précédent. Le mercredi 28 janvier, une nouvelle bagarre et l’intrusion de parents d’élèves dans l’école ont nécessité l’intervention de la police et entraîné l’arrêt de travail d’une collègue.

Afin de pouvoir se concerter ensemble, les enseignants ont demandé à ce que le jeudi soit banalisé. Cela leur a été refusé. Le jeudi en question, la collègue n’a même pas été remplacée et deux autres collègues ont été blessés dans une nouvelle bagarre. L’équipe a réitéré sa demande de journée banalisée et essuyé un nouveau refus. Les motifs invoqués par la DASEN ont été l’impossibilité de faire manquer aux enfants un jour de classe et l’inutilité d’accorder une journée aux enseignants pour qu’ils « se lamentent » ! Face à cette situation et à ce mépris, les enseignants ont décidé de faire grève le lundi 2 février puis se sont joints au mouvement de grève national du lendemain.

Ils demandent, par exemple, plus d’adultes dans l’école. En effet, alors que l’école compte 236 élèves, répartis en onze classes ainsi qu’une classe d’initiation pour non-francophones et une classe d’inclusion scolaire, il n’y a aucun personnel supplémentaire à plein temps sur l’école. De nombreux postes ont été supprimés ces dernières années créant la situation que l’on connaît aujourd’hui. Il y a dans ce quartier, et dans cette école, beaucoup d’enfants en souffrance. C’est pourquoi, les collègues réclament cet encadrement supplémentaire (éducateurs, RASED, maîtres supplémentaires, personnel soignant…). D’autre part, ils demandent la séparation de l’école en deux groupes scolaires distincts. En effet, la fermeture de l’école Anatole France en 2009 a contribué à concentrer les difficultés sur Jules Guesde. Enfin, ils réclament l’application des notifications prises par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) : de nombreux enfants attendent des places dans des établissements spécialisés.

Mais l’administration refuse et l’inspectrice de circonscription a préféré convoquer des familles, déplacer et déscolariser temporairement certains élèves. La réponse apportée est donc répressive et témoigne d’une vision à court terme. Le discours qui l’accompagne, lui, vise à tenir les enfants et leurs parents responsables de la situation actuelle. Or, loin d’être responsables, ils sont les principales victimes des politiques d’austérité menées depuis des années.

Face à ce que vivent les collègues dans cette école, une AG a eu lieu lundi 9 février. Elle a réuni de très nombreux collègues du primaire, mais aussi du secondaire. Ils ont pu témoigner leur solidarité à l’équipe de l’école mais aussi relater les difficultés rencontrées dans leurs propres établissements. Ainsi, au lycée Claude Monet, ce sont 57 heures d’enseignement qui seraient supprimés à la prochaine rentrée alors que l’établissement accueillerait 34 élèves supplémentaires. L’AG a discuté de l’action à mener et a voté la grève le mardi 17 février.

Tous et toutes en grève le mardi 17 février

RDV à 9h30 devant l’école Jules Guesde pour une marche vers la Maison de l’Education

Rassemblement à 12h devant l’hôtel de ville – Nouvelle AG à 14h à Franklin