Depuis la grève générale du 28 avril, la Colombie connaît des manifestations de masse dans les grandes villes, comme à Cali, épicentre de la protestation sociale, Medellin, ou même à Bogota, la capitale. Les manifestants protestent contre la politique du président de droite Ivan Duque et de son gouvernement au service des plus riches.
Bien que le gouvernement ait reculé sur la loi fiscale qui avait déclenché ce mouvement social, les manifestations continuent car c’est toute la politique autoritaire d’appauvrissement et de répression de la population colombienne et la corruption des élites qui est remise en question par les manifestants. Leur mot d’ordre : « Si nous sommes dans la rue en pleine pandémie c’est que notre gouvernement est plus dangereux que le virus » !
Ivan Duque fait s’abattre une répression sanglante par sa police ultra-militarisée, secondée par des groupes paramilitaires d’extrême-droite et des groupes armés de supporters d’Uribe, le précédent président de droite, qui continue de tirer de nombreuses ficelles dans le pays.
Face à ce déluge de violence, qui a fait plusieurs dizaines de morts, des centaines de blessé-e-s et de nombreuses arrestations, le mouvement et son comité national de grève, rassemblant étudiants, syndicalistes et organisations citoyennes et communautaires indigènes peine à se structurer comme une force d’opposition complète au système. La réponse à cette situation se situe dans la construction de la grève générale pour dégager Ivan Duque et son gouvernement.
Par Yann Venier, article paru dans l’Egalité n°205