Gaz de schiste et de couche : Sommes-nous sortis d’affaire?

 

En juillet 2011, suite à une forte mobilisation contre l’exploitation du gaz de schiste, et en pleine période préélectorale, le gouvernement de droite faisait voter en urgence une loi contre la fracturation hydraulique. Cette loi est insuffisante car elle se limite à interdire ce type de fracturation et elle n’inclut pas d’autres extractions comme le gaz de couche, tout aussi polluantes et dangereuses pour l’environnement et les populations.
Depuis, les multinationales et les lobbys de l’énergie n’ont cessé de contester cette loi qui entrave leur liberté d’exploitation. Pour eux, seuls les profits engendrés par cette manne énergétique comptent. Usant de leurs argumentaires, telles l’indépendance énergétique ou encore les créations d’emplois induites, ils maintiennent la pression afin de faire céder les politiques au pouvoir. Pourtant, par exemple, un puits de gaz de couche dans le valenciennois ne produirait au mieux 40 ans de gaz et n’embaucherait au plus 4 personnes. Ce même puits polluerait les nappes phréatiques alimentant en eau potable 45 000 personnes Tout ceci n’est qu’un leurre pour servir la spéculation boursière sur les matières premières ! Les licenciements ou la sous-traitance dans le secteur de l’énergie en général en sont encore une triste illustration !

Le capitalisme, fossoyeur de la planète.

Les désastres écologiques et le pillage des ressources sont le résultat du fonctionnement du capitalisme lui-même. Ce système économique basé sur la recherche du profit et la vision à court terme est incompatible avec les considérations environnementales.
Dans l’énergie, une poignée de multinationales se partage le secteur et impose ses choix en matière d’exploitation des ressources. C’est pour cela que les énergies fossiles dominent au détriment des énergies renouvelables et qu’aucune transition énergétique sérieuse ne se met en place. Il est impossible de protéger l’environnement dans le cadre des institutions actuelles, qu’elles soient nationales ou internationales, car celles-ci sont garantes de la libre entreprise donc au service du capitalisme, c’est-à-dire qu’il ne faut aucune entrave aux marchés et aux profits, peu importe les conséquences sociales ou environnementales.
Les lobbys pour l’extraction des gaz de couche et de schiste n’ont d’autres intérêts que la finance.
Aux États-Unis, les économistes montrent le début de l’éclatement de la bulle spéculative autour du gaz de schiste. Les études sur les ressources minières ont été volontairement surestimées pour pouvoir faire émerger cette bulle spéculative. Aujourd’hui en France, on assiste à ce même phénomène, des entreprises pétitionnent l’Union Européenne pour des permis d’exploration alors qu’elles n’ont pas le capital suffisant pour les mener, leur objectif est clair : se positionner sur le marché pour pouvoir revendre son autorisation à prix d’or dès que les lois vont changer. Ainsi une belle plus-value est réalisée.

La lutte contre les gaz de schiste et de couche doit s’intégrer à une lutte plus large sur la question de la production énergétique elle-même et de qui décide de cette production et dans quels intérêts.
Sous le capitalisme, c’est le pouvoir économique qui dicte ses lois, en fonction des profits et non des besoins réels de la population. C’est pour cela que la transition énergétique et la lutte contre les gaz de schiste doivent être liés à un changement de société, vers le socialisme, car c’est seulement par le contrôle de l’économie par les travailleurs et la population que nous pourrons décider des choix de production, mais aussi des choix énergétiques en fonction des besoins humains et environnementaux et non des profits.

Pas de vraie écologie possible sous le capitalisme !

– Investissement public massif dans la recherche et le développement des énergies renouvelables.
– pour en finir avec les énergies polluantes, c’est aux travailleurs de l’énergie et à la population de décider
– Nationalisation des grands groupes pétroliers et des principaux secteurs de l’énergie, sous contrôle et la gestion démocratique des travailleurs et de la population.
– Pour un monopole public de l’énergie.