Algérie : un an de mouvement extraordinaire

photo tract 22 fev 222 février 2019-22 février 2020, la révolution du peuple algérien doit s’amplifier !

Il y a pile un an, des millions d’Algériens et d’Algériennes ont explosé de colère et sont sortis dans les rues, unis dans l’action, avec une participation massive des femmes, des jeunes, des chômeurs, des lycéens, collégiens, des enfants, y compris des personnes âgées voire très âgées. C’était suite à la provocation du gouvernement de faire candidater Bouteflika pour un 5ème mandat alors qu’il ne pouvait même plus parler. C’est une mobilisation qu’on a jamais vu depuis les mouvement des années 80.

Durant cette année, le pouvoir a beaucoup reculé grâce à la masse qui est passée de la peur, de la méfiance à la contestation. Il a surtout reculé lorsque les manifestations étaient appuyées par des appels à des grèves massives que beaucoup de travailleur.euse.s de tous les secteurs ont conduites (grève générale du 11/03 notamment) ce qui a permis d’une part de faire annuler la candidature de Bouteflika, et par la suite sa démission et la démission de nombreux de ses ex-ministres.

La force de la lutte a entraîné l’annulation de la 1ère et 2ème élections présidentielles, la mise en jugement de nombreux patrons de multinationales privées et détenteur de pouvoir au sein du gouvernement mais aussi du départ de l’ex-secrétaire général de l’UGTA.

Cependant, la prise de pouvoir par l’ex-chef de l’état-major Gaid Salah a permis la tenue de la 3ème élection présidentielle complètement truquée et anti-démocratique, remportée par l’ex-Premier ministre de Bouteflika, Tebboune. Celui-ci ne fait que poursuivre la politique et les accords que Bouteflika avait déjà prévu de passer avec les différentes multinationales étrangères notamment celles des hydrocarbures comme TOTAL ou EXXON. Avec la loi des hydrocarbures, il autorise l’exploitation du gaz de schiste en dépit des conséquences sur l’écosystème et sur la santé de la population. Il maintient aussi la loi des finances lancée en 2016 sous prétexte de « crise économique » et continue de supprimer des services publics.

Mais ce gouvernement est très faible. Il ne sait pas quoi faire ni comment réagir face aux contestations de la masse du fait de son illégitimité et a du mal à faire passer sa politique. Tantôt, il fait arrêter des étudiants et des militants pour avoir brandi des drapeaux culturels, tantôt, il décrète la date du 22 février comme journée nationale en hommage au Hirak, quelle blague !

Les Algériens et les Algériennes ont en assez de cette mascarade ! À tout moment la population peut exploser avec les travailleur.euses et le mouvement de masse s’amplifier de nouveau. Il faut unir la lutte et préparer les travailleurs à faire une grève générale de tous les secteurs public et privés, car c’est de cela que le pouvoir a peur.

Construisons le parti des travailleurs, organisons-nous !

Notre objectif doit d’être mieux organisés et plus conscients du pouvoir de la classe ouvrière pour renverser ce système qui ne profite qu’aux riches capitalistes algériens, aux bureaucrates des clans au pouvoir et aux multinationales étrangères. Nous devons construire des comités de lutte dans des quartiers, écoles, lycées, universités et usines, organiser des assemblées générales, préparer des grèves dans les secteurs étatiques et/ou privés, et discuter dans quelle société nous voulons vivre. Il faut se débarrasser de ces parasites qui s’accrochent au pouvoir pour voler le peuple, nous devons lutter pour un système plus juste, égalitaire, libre et démocratique : un système socialiste.
Sous le socialisme, on re-nationalisera les principaux secteurs de l’économie sous le contrôle démocratique des travailleuses et des travailleurs, en lien avec la population, pour planifier la production et les services démocratiquement en fonction des besoins de tous et non les profits d’une poignée. Il nous faut un outil politique qui porte un tel projet révolutionnaire, qui organise les dizaines de milliers de jeunes, des travailleurs, hommes ou femmes, quelle que soit la région, la culture, la langue… Un parti prêt à lutter pour le pouvoir aux travailleurs et au peuple.

La construction d’un tel parti de masse et de lutte, pour le socialisme, contre le régime algérien corrompu et le capitalisme, est donc primordiale.

Rejoignez-nous dans ce combat !

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