Universités : des moyens d’appoints, ou une baisse des moyens ?

Lyon, le 21 janvier 2021. Manifestation des étudiants pour dénoncer leur isolement face à cette crise sanitaire, sociale et économique. — E. Frisullo / 20 Minutes

Les présidents d’universités, les ministres (Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, proclamait le 21 février : « D’ici la fin du mois, tout le monde aura repris en présentiel ») ont promis que le présentiel reviendrait rapidement. À Rouen, c’était censé monter jusqu’à 20 %. Aucun moyen n’a pourtant été mis en place pour ce faire ! À part dans les quelques filières où le distanciel est impossible (biologie, langue des signes…), la majorité des étudiants ne sont pas revenus à la fac.

La présidence de l’Université a envoyé par mail un questionnaire aux étudiants pour connaître leurs dispositions à revenir à fac, et pour quels cours, s’ils voulaient du distanciel… Le but est de faire le moins de présentiel possible. Mais doit-on (et peut-on) vraiment choisir ? On veut un accès possible à tous les cours sans distinction !

La majorité des étudiants présente des troubles de la concentration plus forts, des difficultés à l’apprentissage, sans parler des dépressions liées à l’isolement et autres troubles psychologiques… Il faut rouvrir entièrement les facs, avec plus de moyens : contre la Covid-19, embaucher plus de personnels enseignants et non-enseignants, des chargés de TD et se répartir en petits groupes si besoin (les locaux le permettent), laisser le gel et les masques en accès libre et gratuits, effectuer des nettoyages réguliers des locaux. Cela veut dire des embauches de personnels ! Or, on sait très bien ce que le ministère et certainement la présidence de l’université voudraient faire : baisser les moyens accordés au service public d’enseignement supérieur, pérenniser le distanciel et les cours en ligne, et diminuer les effectifs de personnel sur place. On ne se laissera pas avoir !

Par Lucie MdS.

Manifestation à la faculté de Montpellier, le 31 mars 2021.