Un chéquier d’accompagnement psychologique pour les étudiants : peut mieux faire !

Oubliés pendant un an (crise sanitaire), et peu considérés depuis la Loi de responsabilité des Universités de 2007 (crise universitaire), les étudiants réapparaissent aujourd’hui dans le paysage médiatique donc politique plus précaires et cabossés que jamais. Un rapport de Nightline (service d’écoute) fin 2020 indiquait déjà le triste ratio d’un psychologue pour 30 000 étudiants en moyenne. Il a fallu réagir vite pour rattraper l’image désastreuse de l’abandon constaté par les étudiants, les personnels de l’Université, et enfin (!) par le gouvernement, en la personne de F. Vidal.

Un psychologue de plus recruté par établissement, c’est mieux, mais très insuffisant. L’idée d’un chéquier d’accompagnement psychologique a alors été proposée en urgence pour tenter d’endiguer le flot de demandes. L’étudiant peut ainsi, en consultant un médecin, avoir accès à un psychologue pour trois consultations de 45 minutes, voire plus.

Les étudiants sont laissés sans réponse sur le long terme : si un suivi plus long est nécessaire, mais aussi au-delà de la crise sanitaire, car lorsqu’elle sera terminée, la population étudiante pourrait retomber dans l’oubli.

Par Bruno Vivicorsi, article paru dans l’Egalité n°204