Responsabiliser plutôt que réprimer

Le gouvernement, dépassé par cette situation inédite qu’est cette pandémie, a décidé d’utiliser la répression plutôt que de se fier à la population en la responsabilisant. Blâmer l’individu au lieu de faire face au virus ensemble. Nous aurions pu faire plus confiance à la bonne volonté des gens, à leur capacité d’entraide et de fonctionnement collectif.

Pour recenser et répondre aux réels besoins du terrain et adapter l’aide, des équipes sanitaires pourraient être créées, par quartier, lieu de travail, etc. Ces équipes, en lien avec la Sécu et les mairies, pourraient mettre en place des listes et des convocations aux dépistages, pour que les laboratoires ne soient pas débordés (on se souvient tous de ces files d’attentes sous la chaleur en 2020). Même chose pour la vaccination.

Tout le monde n’a pas les moyens de se rendre chez le médecin ou de prendre des rdv sur internet. Ces équipes pourraient informer les gens des démarches à suivre en faisant du porte-à-porte, elles pourraient ainsi distribuer masques et gels gratuits, aider en respectant les gestes barrières. Et tout simplement mettre en place de la solidarité, préventive et active.

Certains groupes se sont formés spontanément dès le premier confinement pour aller voir les familles en difficulté dans les quartiers, ont organisé des collectes de denrées pour les nécessiteux… Cette solidarité existe déjà, le gouvernement aurait pu aider à l’étendre, alliant aide financière et communication. C’est ce qui aurait été mis en place tout de suite dans un système socialiste, basé sur la propriété publique démocratique et les solutions réfléchies et appliquées collectivement.

Par Elémiah, article paru dans l’Egalité n°204

Courses groupées impression des attestations de sortie… Les voisins s’organisent pour faire face au 1er confinement. Photo prise lors du 1er confinement (©La Presse de la Manche/Jean-Paul Barbier)
File de personnes devant les restos du cœur, à Angers. La crise sanitaire et économique a plongé des milliers de personnes vers la pauvreté. (©PhotoPQR/ Le courrier de l’Ouest)