Une lycéenne havraise toujours menacée d’expulsion

Boyortula-630x0C’est lors d’un voyage en train entre Le Havre et Paris que Bolortuya Enkthur a été arrêtée et conduite au centre de rétention administrative de Oissel. Cette jeune lycéenne majeure d’origine mongole, scolarisée au lycée Robert Schumann du Havre, a quitté son pays d’origine il y a dix ans, en raison des activités politiques de son père. Elle n’y a plus aujourd’hui, aucune attache. Très rapidement, RESF, AHSETI , le comité Femmes Solidaires du Havre, le NPA … mais aussi les professeurs et les camarades de classe de Bolortuya se sont mobilisés et ont appelé à une manifestation le jeudi 28 aout devant la sous préfecture du Havre.

La veille de ce rassemblement, après dix jours passés au centre de rétention, et sans doute grâce à cette mobilisation, la jeune femme a été libérée du centre de rétention en raison d’un vice de forme. Cependant, elle est toujours sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français. La manifestation a donc été maintenue pour exiger sa régularisation. Cet événement, a rassemblé une centaine de personnes : camarades et professeurs du lycée Robert Schumann ou d’autres établissements, militants associatifs, membres d’organisations syndicales et politiques… Une délégation a finalement été reçue par un représentant du sous-préfet, ce qui avait été refusé jusqu’alors, montrant une fois de plus l’importance de se mobiliser. Cette délégation a demandé la régularisation rapide de Bolortuya afin qu’elle puisse effectuer sa rentrée en toute sérénité. Un dossier de régularisation va donc être rapidement constitué.

 

Cependant, même si la délégation a eu le sentiment d’une bienveillance à l’égard de la jeune femme, il ne faut pas s’y tromper et ne pas relâcher notre vigilance. En effet, le risque c’est que l’administration profite d’un arrêt de la mobilisation pour procéder à l’expulsion, la procédure en cours ne garantissant aucune protection. Afin d’éviter cela et de montrer notre détermination et notre vigilance, il a été décidé de faire de la prérentrée, qui se déroulera lundi 1er septembre, un jour de solidarité pour Bolortuya dans les établissements scolaires de la ville. Une pétition pourrait ainsi être mise en place. La manifestation s’est conclue par les remerciements de Bolortuya.

 

Sarah