La propagande et les mesures racistes contre l’immigration servent à diviser les travailleurs et les mettre en concurrence. C’est le premier objectif de la loi Darmanin. Elle va, comme les précédentes lois, créer encore plus de sans papiers, jeunes comme travailleurs. En les réprimant plus et en les faisant vivre dans la peur constante de l’expulsion, les capitalistes pourront plus facilement les exploiter, aggraver les conditions de travail et mettre tous les travailleurs en concurrence et sous pression. Il faut qu’on s’unisse pour combattre cette politique !
Le nombre de personnes déplacées dans le monde était de 114 millions fin septembre 2023, ce chiffre a plus que doublé en dix ans. En Europe, les demandeurs d’asile sont moins d’un million. En moyenne 50 % des porteurs de dossier obtiennent des papiers. En France, seuls 29 % des demandeurs obtiennent ce statut soit 38 000 personnes.
Une politique arbitraire et criminelle
La procédure obligatoire d’instruction des dossiers de demande d’asile impose un cadre de vie qui retire les libertés les plus élémentaires : obligation de domiciliation dans des centres, interdiction de travailler, obligation de suivi en préfecture. Si le dossier n’est pas instruit dans les temps ou si l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) ne donne pas de réponse, le dossier est considéré comme refusé et il met directement les personnes en situation irrégulière.
Les demandeurs d’asile devenus illégaux peuvent, suite à un contrôle de police, être envoyés dans des centres de rétention administrative qui sont de véritables prisons, enfermés jusqu’à 90 jours. Et le nombre de places en CRA devrait doubler d’ici 2030 !
La nouvelle loi Immigration de Darmanin aggrave sévèrement la situation. L’obligation de quitter le territoire français (OQTF) devient quasi automatique sans instruction. Elle retire tous les droits sociaux des demandeurs d’asile. Et qualifie de délit pénal les personnes en situation irrégulière, donc assimilées à des délinquants.
Luttons pour les droits de tous les travailleurs sans distinction d’origine !
La défense du droit d’asile est directement liée à la lutte pour l’amélioration des conditions de vie de toutes les classes populaires.
La Gauche révolutionnaire se bat pour :
- le droit d’asile et d’installation ainsi que le regroupement familial
- l’abolition de toutes les lois et mesures racistes contre les immigrés dont la loi Darmanin
- la fermeture des centres de rétention
- La régularisation de tous les sans papiers sans conditions
- la construction d’un mouvement de masse des migrants, des associations, syndicats de travailleurs et partis contre le racisme et pour l’égalité des droits
- Des investissements massifs dans l’emploi, le logement et de véritables services publics
Article paru dans l’Égalité n°220, par Bonaventure