Ce lundi 25 août, Valls annonçait la démission de son gouvernement après seulement 147 jours de fonction. En cause, de soit disant « frondeurs » qui s’opposent de manière trop ouverte à la ligne économique entreprise par Hollande.
Mais il y a franchement de quoi s’y opposer et bien plus que ce que font Montebourg ou les « députés frondeurs » ! Depuis que le Parti Socialiste est à la tête du pays, la situation ne s’est en rien améliorée pour grand nombre d’entre nous, bien au contraire. Toutes les mesures prises par ce gouvernement reposent sur les mêmes recettes que la droite avant lui : les grands patrons et leurs entreprises seraient les garants de notre avenir car c’est eux qui pourront permettre à la France de regagner sa « grandeur ». On a vu les résultats ! Quant à la grandeur de nos salaires, ça ne les préoccupe pas. Valls a été ovationné à l’université d’été du Médef lorsqu’il tenait des propos tels que : « Nous devons soutenir nos entreprises [françaises puisque] quand elles gagnent des marchés [parmi la concurrence mondiale], ce sont tous les français qui gagnent un peu plus de prospérité ». Sans donner d’exemple évidemment puisque qu’il n’y a pas de vrais liens entre les deux et que souvent c’est même l’inverse : Renault, Total etc. licencient alors qu’ils « gagnent des marchés ». Il affirme qu’il y a « pas d’emploi sans employeur », à cela on répond : il n’y a pas non plus d’entreprise et de richesse produites sans travailleurs !
Nous avons aujourd’hui un gouvernement qui affiche ouvertement la nature que nous lui avions attribué, celle de protéger les plus riches. Les questions sociales ne sont que secondaires pour lui. Comment peut-on affirmer aujourd’hui que le problème viendrait de notre manque de « compétitivité », que les travailleurs vont devoir accepter de revenir sur des acquis sociaux arrachés par nos luttes précédentes et accepter d’être exploités encore davantage, alors que les dividendes versées aux actionnaires ne cessent d’augmenter ?! Pour rappel, ce n’est pas moins de 30 % de dividendes supplémentaires que les actionnaires ont reçu sur le deuxième trimestre 2014 et y a-t-il une moindre amélioration pour les travailleurs ? Non, loin de là.
Un bon exemple, les derniers chiffres du chômage qui annoncent 27 900 chômeurs de plus rien qu’au mois de juillet. Il y a 208 335 offres d’emplois (majoritairement précaires) à l’échelle nationale, pour près de 6 millions de demandeurs. Soit en moyenne un emploi pour trente demandes, soit pour chacun, 3% de chance de décrocher un job : une vraie loterie !
Alors ces patrons qui encaissent des milliards, c’est quand qu’ils viennent nous sauver ? Désolé Valls, même avec les leçons de morale que tu leur adresses, on n’y croit pas du tout à leur « bonne volonté ». Ce ne sont ni les patrons, ni ta politique libérale qui nous apportera une vie meilleure. Et gare à tes mesures d’austérité car la colère gronde et un de ces jours, on pourrait bien tous vous envoyer Vallser !
Rachel