Ukraine : Macron la magouille à la manœuvre

Cela fait un an que la guerre en Ukraine a commencé. La Russie occupe encore aujourd’hui un sixième de l’Ukraine et a augmenté ses troupes sur le terrain. Morts et destruction continuent, avec un des bilans humains les plus lourds depuis la 2e Guerre mondiale. Côté impérialistes, ça rivalise de larmes de crocodile.

Depuis un an, l’armée française a fourni discrètement canons, missiles anti-chars, véhicules… C’est après la visite de Zelensky, début février, que Macron a fait la promesse de livrer des chars, « une escalade du conflit » selon Poutine. Macron va en Chine en avril pour jouer le pacificateur afin de « dissuader » Xi d’envoyer des armes en Russie, pour « bâtir la paix »… tout en envoyant lui-même des chars en Ukraine. Logique ! En fait, il voudrait devancer la Chine dans ce rôle de médiation.

Ces manœuvres sont toujours pour protéger les intérêts des capitalistes français. Or, il s’agit de ne pas trop se fâcher avec la Russie puisque 89 % des entreprises françaises y ayant des filiales n’ont pas désinvesti, dont Auchan et Leroy-Merlin (famille Mulliez), TotalEnergies, Bonduelle…

Cet envoi d’armement sert aussi de prétexte à Poutine et à l’oligarchie pour réprimer largement en jouant sur le nationalisme, et enrôler de force en dénonçant l’implication de fait de l’Otan dans la guerre.
L’envoi d’armes ne peut pas stopper la guerre, l’objectif étant d’aider à écraser l’autre camp, pour mieux se servir dans les décombres sur le dos des populations, lorgnant des intérêts économiques et géostratégiques.

Non à l’envoi d’armes !

Aucune pause du conflit sur des bases capitalistes ou impérialistes ne sera une résolution de quoi que ce soit. Ni Poutine, ni Zelensky, ni l’Otan, ni aucun gouvernement capitaliste ne sont pour l’autodétermination des peuples de la région, ni la fin de l’exploitation des ressources et des travailleurs par les capitalistes et les multinationales. Seuls des mouvements indépendants des classes ouvrières et de leurs organisations peuvent gagner cela grâce à leur mobilisation massive. En nous mobilisant, en manifestant, nous pouvons soutenir cette perspective.

Non à la guerre !

Article par Cécile Rimboud, paru dans l’Égalité n° 215

Depuis le début de la guerre, Macron veut se la jouer médiateur suprême, tentant de ne pas trop fâcher la Russie pour protéger les multinationales françaises.