Lutte contre le sexisme ? Macron et Schiappa peuvent en parler mais la faiblesse des mesures prises et le peu de moyens donnés parlent d’eux-mêmes ! Clairement, leur politique ne peut pas améliorer durablement notre sort. Les budgets sociaux, ceux des plannings familiaux et des services publics sont les premiers touchés par les coupes budgétaires que ce soit à cause des réactionnaires comme Trump ou en Salvini en Italie, ou à cause des libéraux capitalistes comme Macron. Cette démolition sociale touche plus fortement les femmes. Aujourd’hui en France, les pensions de retraites sont 39 % plus basses pour les femmes et les salaires des femmes sont environ 22 % moins élevés que ceux des hommes. Ce genre d’inégalités explique en partie qu’il y a autant de femmes gilets jaunes.
Les femmes en lutte !
Pas étonnant donc qu’on retrouve une implication des femmes dans de nombreuses luttes pour de meilleurs salaires. Récemment des grèves ont éclaté comme celles des infirmières et sage-femmes en Irlande qui ont fait une série de journées de grève dont une le 30 janvier pour l’augmentation des salaires et contre des conditions de travail dégradées.
En Écosse, à Glasgow, 8 500 travailleuses des écoles primaires, puéricultrices, cuisinières, … étaient en grève les 22 et 23 octobre 2018, et ont paralysé la ville partout pour obtenir un salaire égal (elles étaient payées £3 de moins par heure que leurs collègues hommes). Des piquets de grève avaient lieu partout et le soutien était massif parmi la population. Elles ont été rejointes par des travailleurs hommes, notamment les éboueurs et des conducteurs de bus.
Dans le capitalisme, les conditions de vie et de travail ont tendance à se détériorer parce que pour faire plus de profits, et nous empêcher de nous unir, les gros actionnaires maintiennent des niveaux de salaires différents. Mais en réalité, nous sommes dans ce système hommes comme femmes, exploité-es. Et les exemples de grèves combatives menées récemment touchent au cœur du système : l’exploitation.
Les luttes pour les droits des femmes ne doivent pas vaciller face à la menace capitaliste et reprendre l’offensive. Il serait temps par exemple que les syndicats appellent à plus qu’une action symbolique à 15h40 (alors qu’une partie d’entre nous, un vendredi, a déjà quitté le boulot). Une véritable journée de grève le 8 mars de toutes et tous dans les lieux de travail, les écoles et les quartiers est nécessaire. Cela permettrait de se retrouver, discuter et agir ensemble.
Dans la lutte contre le sexisme, lutter contre les violences est cruciale. On ne saurait s’en tenir à la vague initiée par le mouvement #MeToo. Il faut montrer nos forces. Cela passe par des campagnes sérieuses et organisées en particulier des syndicats dans les lieux de travail et contre le harcèlement qui est une des armes du management mais aussi par des actions dans les rues.
Le véritable droit à disposer de nos corps implique l’arrêt des règlements vestimentaires à l’école et au travail qui stigmatise en particulier les femmes et la fin des pubs sexistes. C’est aussi l’accès à la contraception gratuite pour toutes ainsi qu’à l’IVG.
Face à l’austérité et la précarité généralisée, le droit à un salaire égal à celui d’un homme est primordial. Il est inséparable de la lutte pour une augmentation massive des salaires contre le patronat. Il faut se battre pour de vrais services publics gratuits et de qualité d’éducation et d’accès aux soins et la création de services publics pour gérer plus collectivement les taches familiales et ménagères (crèches, laveries, cantines…)
Le capitalisme chaque jour prouve qu’il ne peut clairement pas assurer d’avenir meilleur. Il nous faut une société socialiste réellement débarrassée de la loi du profit et des divisions que les capitalistes entretiennent basées sur le genre, le sexe, la religion ou les origines.