Le 8 mars marque comme chaque année la Journée Internationale pour les Droits des Femmes. Cette journée fut tout d’abord proposée en 1910 à la IIe conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague. Le but était alors de mobiliser les femmes « en accord avec les organisations politiques et syndicales du prolétariat dotées de la conscience de classe ». Par la suite, la date du 8 mars fut adoptée : en 1914 les Allemandes manifestent pour réclamer le droit de vote, en 1917 les femmes russes descendent dans la rue, c’est le début de la Révolution Russe. Le 8 mars 1921, c’est Lénine qui déclare officiellement le 8 mars comme journée de la femme.
En 2019, la nécessité de manifester est encore là, non seulement parce que l’égalité n’est pas atteinte, mais aussi parce que le sexisme est volontairement entretenu nous empêcher de lutter tous ensemble. Gare aux capitalistes qui essaient de transformer une journée de grèves et manifestations féministes en un énième événement commercial. Pour le 8 mars gardez vos fleurs et vos chocolats, nous ne voulons pas de cadeaux, nous voulons des droits, garantis et protégés, nous voulons l’égalité !
C’est pourquoi les femmes espagnoles ont été cinq millions à se mettre en grève le 8 mars 2018, paralysant le pays : «Il n’y a pas qu’une raison de faire grève, il y en a trop » scandent les associations féministes. Le 8 mars en France devrait être à l’image de celui en Espagne, une journée de grève massive des travailleuses, des lycéennes, des étudiantes, des chômeuses, des retraitées… portant sur l’égalité salariale, la lutte contre le harcèlement et bien plus encore. Dans nos syndicats, nous devons la préparer et l’organiser. Mais cette lutte doit se faire avec des travailleurs, l’anti sexisme n’étant pas une affaire de femmes. Finalement, comme le dit le slogan répété partout et dans toutes les langues : « aucune révolution ne peut se faire sans les femmes ».
Par Garance