Succès de la grève à Intermarché Moissac

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Les grévistes de l’intermarché de Moissac (82)

A force de prendre les gens de haut, on se prend des retours de bâton. Samedi 29 octobre, la direction de l’Intermarché de Moissac refusait encore de lâcher quoique ce soit. Il n’y avait pas eu de négociation (pourtant annuelles et obligatoires) depuis deux ans dans l’entreprise. Les salaires n’avaient pas bougé et les conditions de travail se dégradaient : harcèlement, management agressif… c’était le quotidien.

Aussi, quand, fin août, la direction a décidé sans consulter personne de faire ouvrir le dimanche sans compensation, et qu’elle a continué de refuser toute discussion sur les salaires, la coupe était pleine.

« A Inter c’est la misère »

Des salariés avec 20 ans d’ancienneté ne gagnent que 1100 euros par mois. La grève s’est rapidement mise en place, avec piquet et tract aux usagers, et a largement perturbé le fonctionnement du magasin.

Lundi 31 octobre, la direction cédait : 1% d’augmentation mais surtout 13ème mois de salaire au lieu d’une prime, prise en charge progressive de la mutuelle à 100 % au lieu de 50 % actuellement, plan de carrière pour les salariés avec augmentation par tranche de 3 % tous les 5 ans, déshabillage et habillage désormais compris dans le temps de travail…

Les grévistes de l’Intermarché et la CGT ont montré que la dictature patronale dans les magasins n’est pas éternelle : les droits syndicaux (affichage et négociations) font également partie de l’accord de fin de grève.