Des centaines de civils morts et plus de 1500 blessés, le bilan humain du terrible assaut lancé par le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou s’aggrave chaque jour. Les frappes aériennes sur la bande de Gaza révoltent, à juste titre, des millions de personnes. Le meurtre barbare de 3 jeunes israéliens au mois de juin ne peut en aucun cas justifier la brutalité des frappes de l’armée israélienne. Il s’agit évidemment d’un prétexte, le plan des dirigeants israéliens étant avant tout de continuer à étouffer Gaza mais aussi d’afficher une certaine force militaire au moment où plusieurs régions du Moyen Orient (Syrie, Irak…) sont menacées de chaos.
Netanyahou affirme que la brutalité des frappes est nécessaire pour contrer les tirs de roquettes sur les villes israéliennes de la part de milices palestiniennes. Mais une écrasante majorité du peuple palestinien est sans défense. Les tirs de roquette sont sans commune mesure avec les imposantes forces armées israéliennes. Ils sont d’ailleurs contre productifs, effectués à l’aveugle, ne gênant en rien le régime israélien bien au contraire. La sauvagerie des bombardements effectués par le régime israélien est révoltante d’autant plus que les roquettes lancées depuis Gaza n’ont quasiment pas fait de victimes.
Cette terrible offensive militaire ne résoudra rien
Netanyahou a rejeté les conditions du cessez-le-feu des dirigeants du Hamas à Gaza : la fin de l’offensive israélienne et la fin du blocus, la libération des prisonniers libérés en vertu d’un échange de prisonniers mais à nouveau arrêtés et l’assurance qu’aucun sabotage du nouveau gouvernement palestinien «d’unité» ne sera tenté.
Toute la stratégie de la coalition de droite de Netanyahou a été de poursuivre l’occupation répressive des territoires palestiniens et de créer encore plus de « faits accomplis » à travers ses programmes de construction et d’expansion des colonies juives. Les Palestiniens des territoires occupés subissent une répression sévère faite d’incursions militaires régulières, un chômage et une pauvreté terribles et ils se retrouvent bloqués et confrontés à la confiscation permanente de leurs terres. Sur cette base, le conflit national semble sans fin : les Palestiniens n’ont d’autre choix que de continuer à se battre pour la libération nationale et pour des conditions de vie décentes. Dans le même temps, en Israël, 23% de la population vit sous le seuil de pauvreté. La classe dirigeante israélienne ne défend les intérêts que des grandes entreprises israéliennes et de la minorité ultra nationaliste.
Une classe dirigeante israélienne qui a provoqué l’escalade
Suite à l’assassinat des 3 jeunes israéliens, les forces militaires israéliennes ont alors lancé une infâme opération de punition collective dans les territoires palestiniens. En conséquence, des manifestations et émeutes généralisées de Palestiniens ont éclaté dans certaines régions d’Israël. Il y a également eu des manifestations anti-guerre menées conjointement par des Juifs et des Arabes à Tel Aviv, Jérusalem et Haïfa auxquelles a participé le Mouvement Socialiste de Lutte (section soeur de la Gauche révolutionnaire en Israël / Palestine).
Solidarité avec les peuples opprimés, lutte contre la guerre et toutes les classes dirigeantes qui la provoquent et l’utilisent
Les manifestations anti-guerre doivent être renforcées avec des revendications et des slogans qui poussent à l’unité des travailleurs, des jeunes et des masses opprimées quelles que soient leur culture, leur nationalité, contre les fauteurs de guerre, et les pseudo-libérateurs qui se servent de la religion pour asseoir leur pouvoir. La classe dirigeante israélienne a le soutien direct ou indirect des principaux gouvernements impérialistes pour des raisons stratégiques et économiques. Tomber dans l’antisémitisme et les autres clichés simplistes ça n’est que rendre service aux principaux dirigeants des pays capitalistes dominants mais aussi aux apprentis dictateurs qui montrent déjà leur potentiel de barbarie en Irak et ailleurs.
La majorité des Israéliens soutiennent la mise en place d’un Etat palestinien indépendant et sont favorables au démantèlement des colonies. Mais le gouvernement Netanyahou instrumentalise les choses pour alimenter la peur des Israéliens Il est fort possible que l’opération terrestre à Gaza décidée par le gouvernement Netanyahou entraîne un nouveau et terrible massacre.
Construisons la lutte contre le massacre en Palestine sur une base anti-capitaliste, et contre le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie.
Pour l’unité des travailleurs, des jeunes et des masses pauvres partout dans le monde contre le capitalisme, l’impérialisme et l’exploitation, pour construire un avenir sans guerre, ni terreur, ni pauvreté.
• Stop au massacre ! Pour la fin des frappes aériennes et des autres attaques contre Gaza ! Non à cette guerre, celle d’un gouvernement israélien acquis à la cause du big business et des colonies !
• Pour la fin du blocus de Gaza! Pour le retrait immédiat de l’armée israélienne des territoires Palestiniens.
• Pour une lutte de masse des Palestiniens, sous contrôle démocratique, afin de lutter pour une véritable libération nationale !
• Pour des organisations des travailleurs et des jeunes indépendantes, en Palestine et en Israël, luttant ensemble contre la guerre, l’exploitation, les bas salaires…
• Contre le capitalisme, pour un État palestinien socialiste et démocratique au côté d’un Etat israélien socialiste et démocratique, avec Jérusalem pour capitale commune et garantie des droits démocratiques pour toutes les minorités, dans le cadre de la lutte pour un Moyen Orient socialiste et pour la paix.
tract au format PDF : tract palestine 18 07 2014