Stop à la guerre sur Gaza ! Amplifions la mobilisation des travailleurs et des jeunes pour en finir avec la guerre !

Depuis les attaques surprises du 7 octobre sur Israël, un déluge de feu et d’horreur s’abat sur Gaza. L’État d’Israël est désormais engagé dans la pire guerre que les Gazaouis aient connue. Au 26 octobre, le nombre de morts est effroyable : plus de 8 000  morts, l’écrasante majorité des civils, dont 4 000 adultes et 2 700 enfants côté Palestinien. L’armée effectue, de plus, des tirs en Cisjordanie, qui ont déjà pris plus de cent vies. Les colons en profitent pour spolier de nouvelles terres. À Gaza, les réserves d’eau, de nourriture, de médicaments et de carburant sont presque épuisées et 6 hôpitaux ont déjà dû arrêter de fonctionner faute d’énergie (OMS).

Éditorial du supplément à l’Égalité n° 218

  • Arrêt des bombardements !
  • Retrait des troupes israéliennes des territoires palestiniens !
  • Pour une lutte de masse contre la guerre et le capitalisme

Du sang sur les mains des impérialistes

Un cessez-le-feu n’est pas à l’ordre du jour, malgré l’horreur. Netanyahou hésite sur son opération au sol de grande ampleur. Cette hésitation traduit ses craintes. Car la situation en Israël même est très instable, avec une colère énorme. Il passe son temps à mentir à la population, comme tous les gouvernements israéliens, en lui disant qu’il assurerait sa « sécurité ». Mais une politique enracinée dans l’oppression d’un peuple entier ne pourra jamais assurer la sécurité de qui que ce soit ! Sa politique violente, ultra-raciste, encourageant la colonisation meurtrière, au contraire, vise aussi à détourner la colère de son propre régime alors qu’un quart de la population d’Israël vit dans la pauvreté.

Les gouvernements des grandes puissances mondiales sont aussi très inquiets. Non pas qu’ils se préoccupent réellement de la population sur place… Sinon ils ne se seraient pas rués en Israël pour serrer les mains ensanglantées de Netanyahou et lui assurer l’envoi de matériel militaire ou carrément proposer de lui envoyer des soldats, comme l’a fait Macron mardi ! Non, ce qui les inquiète surtout, c’est le danger que la guerre embrase la région… menaçant l’économie mondiale et les intérêts des multinationales de leurs pays ! Leur hypocrisie se déverse chaque jour avec une propagande unilatérale insupportable dans les médias des capitalistes. Cela nous révolte.

La terreur pour stopper l’oppression ?

La population palestinienne vit l’enfer à cause de la terreur d’État israélienne. Les attaques de terreur du Hamas et les centaines de civils tués le 7 octobre n’ont eu comme effet que d’aggraver cela. Netanyahou et son gouvernement se retrouvent à présent renforcés par la situation, alors que la classe dirigeante et ses partis étaient en grave crise politique toute l’année ! Ce, grâce à la lutte de masse qui se développait depuis le 14 janvier. Une grève générale a même eu lieu, paralysant le pays, le 27 mars ! C’est un tel mouvement qui peut vraiment affaiblir le gouvernement et a même le potentiel de chasser Netanyahou. Ce mouvement doit continuer et refuser « l’union nationale ».

Une paralysie de l’État d’Israël serait bien plus utile à la lutte de libération de la population palestinienne ! Travailleurs, syndicalistes israéliens doivent s’organiser pour amplifier la lutte contre la guerre et l’occupation et pour l’égalité des droits à la vie dans la dignité et à l’autodétermination. Pour mettre fin au conflit, il faut vaincre le régime capitaliste israélien et cela se fera par une lutte autant des travailleurs et des masses palestiniennes que par la classe ouvrière israélienne.

Pour une intifada socialiste révolutionnaire

Les stratégies basées sur la terreur et non la lutte collective ne permettront jamais aux masses de prendre en main leur destin. Au contraire, elles les poussent à la passivité. À l’inverse, la Gauche révolutionnaire défend la nécessité que les travailleurs, la population palestinienne, s’organise elle-même pour se battre, avec des comités locaux, démocratiquement dirigés, pour organiser des actions, coordonner l’aide et se défendre, y compris militairement quand il le faut.

À Gaza et en Cisjordanie, les Palestiniens doivent construire un nouveau soulèvement populaire de masse, entièrement organisé de manière démocratique sous leur propre contrôle et décisions. C’est un tel mouvement, une intifada socialiste révolutionnaire qui peut combiner la lutte pour la libération du peuple palestinien et contre les véritables causes des guerres et occupation au Moyen-Orient : le capitalisme, et recevoir le soutien indispensable des travailleurs des autres pays.

Une « solution » sous le capitalisme ?

L’UE n’appelle qu’à une « pause » dans les conflits. L’ONU, incapable de garantir l’existence digne des Palestiniens depuis le début, n’arrive même pas à faire adopter une pauvre résolution. Le soi-disant « droit international » est bafoué en permanence par l’État d’Israël (particulièrement avec le blocus) mais les gouvernements capitalistes occidentaux continuent de le soutenir à fond.

Les régimes du Moyen-Orient ou ailleurs, qui disent soutenir les Palestiniens, sont bien plus inquiets que la colère légitime de la population, qui s’exprime déjà dans des manifs (Maroc, Egypte, Tunisie…) ne se retourne pas contre eux et leurs politiques, eux qui passent leur temps à faire des deals avec des multinationales capitalistes et à s’enrichir, tout en faisant monter la pauvreté et les conflits. L’élite palestinienne et les partis politiques pro-capitalistes des territoires occupés ne seront jamais en mesure de mettre fin au cauchemar capitaliste de cycles de mort et de destruction.

Pour le droit à l’autodétermination : luttons pour le socialisme !

Tout cela montre à quel point il n’existe aucune « solution » ou « paix » possible sous le capitalisme. La lutte pour la libération nationale des Palestiniens – et toute autre nation opprimée – est une lutte contre le capitalisme et sa dictature du profit ! Seul le renversement du système capitaliste, avec un programme pour une Palestine socialiste, aux côtés d’un Israël socialiste – dans le cadre d’une confédération socialiste du Moyen-Orient – défendu activement par des partis de travailleurs, palestinien et israélien, peuvent garantir les droits nationaux de chaque peuple et jeter les bases de la fin de l’oppression et de la guerre.