Sri Lanka : la lutte doit continuer !

Le mouvement débuté en mars au Sri Lanka a réuni des millions de travailleurs qui, face à l’inflation de plus de 100 % et la dette du pays de 51 milliards, n’ont eu d’autre choix que de lutter pour leur survie. À partir du 27 avril le mouvement a exigé la démission du président Gotabaya Rajapakse, pour sa corruption et celle de sa famille. Il a cédé le 13 juillet mais vient de rentrer de son exil. Il devra faire face à la colère des masses.

Mais ça ne s’arrête pas là ! Le capitalisme et donc les causes de la misère de la population sont toujours présentes. Il est primordial que les travailleurs constituent leur propre gouvernement qui servirait leurs intérêts et pas ceux des profiteurs, ils doivent donc rejeter en masse le gouvernement provisoire actuel ! Cela a déjà commencé. Le 18 août a eu lieu une manifestation massive pour l’abolition de la loi sur le terrorisme qui permet une répression plus grande, l’introduction d’une nouvelle Constitution, la libération des manifestants détenus, la création de conseils populaires. Cette manifestation a été sévèrement réprimée avec des arrestations. Preuve que le pouvoir actuel n’est toujours pas un allié.

Nos camarades du United Socialist Party, notre section sœur, militent pour la libération immédiate des prisonniers, la fin de ce gouvernement et la création d’un gouvernement des travailleurs et des masses pauvres, composé d’élus de comités d’usines, de villages, de quartier. Pour le non paiement de la dette capitaliste, pour l’unité des différentes ethnies en prenant en compte leurs revendications spécifiques, le contrôle des denrées et des prix par la population. Un programme socialiste face aux capitalistes et aux impérialistes.

Par Elémiah, article paru dans l’Egalité n°212

Siritunga Jayasuriya, du United Socialist Party, parle aux médias de la répression de la manifestation de la Fédération interuniversitaire des étudiants (IUSF).