Le 23 décembre après 10 jours de grève et de blocage, les salariés de l’usine ont voté à 91 % la suspension de la grève pendant la période des fêtes et 95 % sont prêts à reprendre si en janvier rien de nouveau n’est annoncé par les patrons. Leur lutte déterminée a permis que la direction ramène à 111 le nombre de licenciements contre les 185 initialement prévus. C’est une avancée qui permet aux grévistes de souffler un peu mais comme l’a déclaré Reynald Kubeci, délégué de la CGT, « cela ne suffit pas, 111 postes supprimés c’est toujours trop pour un objectif principal de zéro licenciement et ça n’assure en rien la pérennité du site d’Octeville. »
Retour sur une lutte construite, unie, déterminée
À l’initiative de la CGT et autour de l’intersyndicale CGT-CFDT-CGC, dès l’annonce en septembre du plan social de la direction, la riposte des salariés s’est construite contre la totalité des licenciements prévus.
Alternant jours de grève, opérations coups de poing dans les supermarchés…, ils ont aussi participé à la journée de mobilisation interprofessionnelle du 8 octobre et le 10,1000 personnes, syndicalistes, population sont venues leur apporter un soutien actif.
Devant le refus de la direction de négocier, la grève avec blocage a été décidée le 14 décembre. Et plus aucune marchandise n’entrait ou ne sortait de la boîte.
Une organisation de la grève 24h/24 exemplaire
Une grève tournante par équipes est mise en place. Il y a deux AG quotidiennes, celle de l’après- midi décidant de la reconduite, les salariés éparpillés dans les différents bâtiments font connaissance, discutent.
Cela permet des échanges sur Sidel, mais aussi sur la politique de casse du gouvernement et des patrons dans le privé et le public. Pour les jeunes salariés c’est une première expérience de lutte ouvrière enthousiasmante. Les soutiens d’autres syndicats du public et du privé, des commerçants et de la population ont aussi été très importants pour les grévistes.
S’ils votent à nouveau la grève, ils ne partiront pas de rien car ces 10 jours de décembre ont ancré leur solidarité, leur volonté de se battre ensemble contre les licenciements. Bien sûr nous serons encore avec eux ! La Gauche révolutionnaire continuera de populariser la lutte des Sidel par un soutien militant actif et financier comme elle l’a déjà fait.
Zéro Licenciement !
Non aux suppressions d’emplois à Sidel comme ailleurs !
Par Marie Jose Douet