Sanofi : pénurie, fric et répression !

Les travailleur-ses de Sanofi ont fait un mois de grève, fin 2022, pour 10 % d’augmentation. Ils ont arraché 4 %, et des primes. Ça représente 16 % des dividendes versés aux actionnaires en 2022, soit 700 millions d’euros de plus qu’en 2021… La multinationale française a le sens des priorités ! La direction, dans la foulée, a convoqué quatre grévistes dont trois élus CGT à des entretiens préalables à licenciement. Elle les accuse de « perturber la fabrication et la livraison de médicaments essentiels aux patients ». Mensonge !

L’industrie pharmaceutique fonctionne en flux tendus, pour avoir plus de profits, et crée la pénurie. Depuis plusieurs années, la production des principes actifs est concentrée dans quelques pays (Chine, Inde). L’approvisionnement en est dépendant et, de ce fait, en difficulté. Il faut retirer des mains des capitalistes toute la production pharmaceutique et créer un monopole public de la santé et du médicament, géré et contrôlé par les travailleurs-es eux-mêmes en lien avec les besoins de la population.

Article paru dans l’Egalité n°214