Régionales, cantonales : pour des listes qui s’opposent au capitalisme

Entre les situations sanitaire et économique complexes et les médias déjà orientés sur les présidentielles, difficile pour les élections régionales et départementales d’attirer l’intérêt des foules. Il faut dire que les mois de discussions, de pressions et de parades qui précèdent la campagne sont davantage guidés par les opportunismes que par des discussions de fond sur le programme dont nous avons besoin pour contrer les politiques d’austérité que l’on subit au quotidien.

Aucune alliance avec les forces pro-capitalistes !

Les alliances à « gauche » divergent énormément en fonction des régions : PS avec EELV sans LFI en Auvergne Rhône-Alpes mais un appel commun PS-LFI sans EELV dans le Grand-Est ou encore un accord LFI-EELV sans le PS dans les Hauts-de-France. Et le PC s’associe à la LFI en Auvergne-Rhône-Alpes mais au PS en Bourgogne-Franche-Comté… Et partout le PC dit qu’il est prêt à aller au second tour avec le PS… Au final, c’est un panel incompréhensible de pseudo-unités politicardes autour de grands mots creux habillés d’écologie pour cacher des politiques totalement intégrées au capitalisme.

Ce qu’il nous faut au contraire, ce sont des listes loin de toutes ces magouilles, qui ne se contentent pas de mesurettes mais qui s’attaquent à la source de toutes nos difficultés : le capitalisme et toutes les politiques qui ne servent qu’à maintenir la propriété privée des moyens de production. Il faut un rassemblement des forces qui luttent au quotidien contre les politiques de Macron et des majorités PS ou de droite qui détruisent les services publics. Une telle liste pourrait rassembler la France Insoumise, le NPA, le PC et devra refuser de s’associer, au premier comme au deuxième tour, avec les pro-capitalistes et carriéristes du PS ou d’EELV.

De vraies réponses sociales et écologiques

Une telle liste d’union des forces de la gauche de lutte doit aussi être le prolongement des nombreuses batailles qui existent contre les fermetures d’usines, les grands projets inutiles, contre l’insalubrité des logements… Elle doit être ouverte aux militants, démocratique, et avoir comme objectif d’être une force d’organisation pour l’ensemble de la jeunesse et des travailleurs autour de mesures sociales et écologiques claires : l’opposition à toute privatisation (notamment sur la gestion de l’eau et des transports), la fin des contrats précaires et la création de postes de titulaires dans tous les services publics régionaux et départementaux, l’augmentation des capacités d’accueil en centre d’hébergement d’urgence, un plan de garantie d’accès au logement, l’élargissement du RSA pour les jeunes, la mise en propriété publique de terres agricoles pour favoriser l’agriculture biologique et locale…

Se distinguer des manœuvriers du PS, d’EELV et de leurs satellites en construisant un rassemblement autour d’un tel programme de rupture avec le capitalisme est le meilleur moyen pour battre la droite et renforcer le camp des jeunes et des travailleurs !

Par Rachel

Affiches de la France Insoumise