Raffarin ou Hollande ont en commun qu’ils prétendent que le capitalisme n’est pas passable. Nous voyons bien pourtant que ce système n’apporte pas grand chose à l’immense majorité de la population dont les conditions de vie et de travail (quand on en a !) se dégradent sans cesse.
Mais c’est le capitalisme qui est une impasse. Tant que les entreprises seront aux mains d’une poignée d’individu qui vivront ainsi de l’exploitation du travail de millions de personnes, il n’y aura pas de répit pour les travailleurs. Il faut se débarrasser de ce système d’exploitation !
Beaucoup de courants mettent en avant la possibilité de réguler le capitalisme, d’obliger les instances à être plus transparentes, plus démocratiques. Mais on voit bien, alors que des gouvernements de gauche ont été au pouvoir avec d’énormes majorités en voie que c’est une utopie. Tous ces gouvernements ont mené une politique variable mais qui en définitive a toujours fini par servir les intérêts des capitalistes. Ce n’est qu’en construisant une force politique, un nouveau parti des travailleurs qui lutte réellement contre le capitalisme qu’on pourra en finir avec ces politiques.
Une fois de plus, les « grandes » organisations d’extrême gauche montrent leur incapacité à réellement construire une alternative aux partis « traditionnels ». Après plusieurs succès électoraux dont elles n’ont rien fait, elles avaient déjà raté la possibilité d’orienter une aile importante du mouvement anti-guerre sur des bases réellement indépendantes. La LCR et Lutte ouvrière se contentent dans le mouvement actuel d’appeler à la grève générale, ce qui est juste, mais sans proposer d’alternative politique crédible à Raffarin et à l’ex-gauche plurielle. Or les choses ne sont pas découpées artificiellement. C’est parce qu’il n’y a pas de parti qui organise réellement les travailleurs que ceux-ci, cherchant eux même à faire avancer la lutte, mais souvent individuellement ou isolés dans leurs secteurs, sous estiment leurs propres capacités à prendre les choses en main et déclencher la grève reconductible.
Un nouveau parti pour faire quoi ?
La seule alternative au capitalisme c’est de mettre en commun les richesses et les moyens de production pour en faire bénéficier toute la population. Seul un système débarrassé de l’exploitation permettra de débarrasser le monde de tous les maux que le capitalisme entraîne : misère, guerre, racisme, sexisme… Mais cette mise en commun ne peut se faire de manière isolée. Elle doit être coordonnée, au moyen du contrôle direct des travailleurs sur les entreprises, par des comités élus, et, planifiée démocratiquement en fonction des besoins et des moyens. Seul le socialisme démocratique (qui n’a rien à voir avec la capitulation sociale-libérale de Jospin ou la monstruosité bureaucratique de Staline), permettra d’aller vers une telle société. C’est cela qui doit être au cœur de la création d’un nouveau parti des travailleurs. En luttant pour que les salariés contrôlent et organisent eux-mêmes leurs luttes, en mettant en avant des revendications qui unissent réellement les travailleurs de toutes les catégories, en luttant contre toutes les formes de discrimination un tel parti redonnerait confiance aux travailleurs dans leur capacité à lutter et à changer le monde.
