Comment aller vers la grève générale reconductible, public-privé ?

Les nombreux préavis de grève pour la semaine du 26 au 31 montrent bien que beaucoup ont bien compris que seul le rapport de force allait compter. Si on veut la grève générale, il faut aller la chercher, et l’organiser démocratiquement pour qu’elle soit solide et massive.

Dans plusieurs endroits, les secteurs déjà en grève sont allé à la rencontre de la population, des salariés d’entreprises du public ou du privé. C’est notamment ce qu’on fait les militants de la Gauche révolutionnaire dans les endroits où ils sont. Consolider la grève sur son propre secteur, et ensuite l’élargir, en prenant le temps de convaincre qu’il vaut mieux faire grève quelques jours ou quelques semaines que d’accepter de perdre plusieurs années avec le plan Fillon, et qu’on ne le battra pas en restant isolé, on peut construire activement la grève générale.

Les opérations école ou collège sans élève en lien avec les parents ont été couronnés de succès, notamment dans les quartiers populaires. Les débrayages massifs dans le privé le 13 mai montrent bien qu’il est possible d’entrer en lutte tous ensemble.

Organiser la lutte de manière démocratique

Dans certains endroits des assemblées générales de grévistes de l’éducation se transforment peu à peu en assemblées interprofessionnelles. Le rythme est évidemment différent selon les secteurs. Parfois des comités de mobilisation (un peu rapidement appelé comité de grève) sont élus, mais souvent c’est sans réel mandat. Tout en étant patient dans les rythmes, et en laissant la parole à tous ceux qui souhaitent s’impliquer dans la lutte, de telles structures doivent renforcer leur fonctionnement. Les représentants d’AG de grévistes doivent être élus sur la base de résolutions précises de leurs assemblées, les présidences de coordination ou de comité aussi, et les syndicats doivent y être impliqués.

C’est de cette manière là que la grève se renforcera, adoptera un fonctionnement démocratique et ne pourra être bradée par ceux qui signent des accords plus rapidement qu’ils n’appellent à la grève.