On entend souvent parler du socialisme comme si cela ne pouvait être qu’une utopie… Face à la réalité trop souvent sordide de la société capitaliste, il est normal et important de réfléchir à comment construire un monde débarrassé de l’oppression où les femmes peuvent disposer de leur vie, de leur corps et de leur opinion comme elles le veulent ?
Mais cette société n’a rien d’un mythe, on en a eu un avant-goût !
Après la révolution russe de 1917, les bolcheviks ont mis en place des mesures concrètes pour que les femmes ne soient plus reléguées à leur rôle de mère et de maîtresse de maison. Parce que oui, une société socialiste met en place des choses concrètes et ne contente pas d’écrire des droits qui ne valent rien si les moyens ne sont pas mis en place.
Il faut s’attaquer aux causes profondes : le fait que les femmes soient reléguées à leur rôle familial. La famille restreinte et le mariage se sont systématisées lorsqu’il y a eu assez de surplus de production pour s’assurer que les richesses de la famille aillent aux descendants. Et pour s’en assurer, on a instauré le mariage et en a découlé le contrôle du corps des femmes.
Les bolcheviks ont donc légalisé le divorce, pour que les femmes ne soient plus prisonnières de leur mariage, mais également supprimé la différenciation entre les héritiers « légitimes » et ceux hors-mariage. Quand au droit de disposer de leur corps, l’avortement a été légalisé en 1920, soit des décennies avant les gouvernements bourgeois.
Et qu’est ce qu’on pourrait faire maintenant ?
Il faut avoir le même objectif en tête : libérer les femmes de leurs obligations familiales, sortir de l’idée (et de la réalité souvent) que la place de la femme est à la cuisine.
On veut une société où les femmes participent à la vie politique. Elles auront plus de possibilités et plus de temps si l’éducation des enfants et l’entretien du logement ne dépend plus que d’elles. On pourrait avoir une prise en charge collective des repas, avec des cantines de quartiers. Les bolcheviks avaient aussi mis en place des lavoirs collectifs, où on pouvait déposer et récupérer son linge !
Pour la garde d’enfants, qui est hors de prix aujourd’hui, on doit créer plus de crèches et de garderies, les rendre publiques et gratuites pour garantir l’accès à tous. Le socialisme met en avant l’intérêt d’une éducation plus collective plutôt que ce ne soit que la charge des parents (et souvent des mères). L’école gratuite pour tous mais des espaces de loisirs, des associations pour le sport, les arts, les vacances, etc
Une société socialiste, pour les femmes comme pour tous les humains, serait un cadre de vie beaucoup plus égalitaire, qualitatif et collectif, puisque c’est une organisation de société qui répond aux besoins des gens plutôt que de faire des profits. C’est pour cette raison que l’on milite, pas pour un monde imaginaire, mais, sur les traces des bolchéviks avant que Staline renvoie les femmes à la maison, pour un monde où l’humain peut s’épanouir plutôt qu’être exploité.
ELEMIAH
