Nouvelle victoire de la campagne de solidarité contre la répression au Nigeria

Nous avons appris aujourd’hui une excellente nouvelle : des camarades emprisonnés au Nigeria depuis un mois ont enfin été libérés, sous caution. Mais les charges de terrorisme et trahison pèsent toujours sur leur tête. C’est une nouvelle victoire mais la campagne doit continuer jusqu’à la relaxe pleine et entière !

Une victoire de la campagne de solidarité

Le gouvernement nigérian a lancé une répression féroce contre les dirigeants du mouvement de lutte #EndBadGovernanceInNigeria qui a balayé le Nigeria en août 2024. Certains militants ont été arrêtés et accusés de trahison et terrorisme qui sont des crimes passibles de la peine de mort. Une campagne internationale a lieu depuis, coordonnée par le Comité pour une internationale ouvrière (au Nigeria : Democratic Socialist Movement, en France : Gauche révolutionnaire).

Nous exigeons la libération immédiate des centaines de personnes qui ont été arrêtées pour avoir participé aux manifs, la relaxe des personnes accusées et la défense des droits démocratiques au Nigeria pour résister à la politique terrible du président Tinubu qui maintient des dizaines de millions de personnes dans la pauvreté.

Nous menons donc campagne dans le mouvement syndical, parmi les élus, et sommes allés faire plusieurs actions devant les ambassades nigérianes (non seulement en France mais aussi au Royaume-Uni, en Allemagne…). Nous avons obtenu le soutien de députés, de syndicats (Unions locales CGT, syndicats professionnels départementaux), de militants politiques et syndicats ainsi que le soutien d’autres organisations du mouvement ouvrier comme le NPA-révolutionnaires ou Lutte ouvrière (à paraître) qui ont publié des articles à ce sujet. Nous remercions tous les camarades qui ont déjà envoyé leur soutien. Cela pèse beaucoup pour nos camarades sur place et c’est une pression sur le pouvoir qu’il ne faut pas sous-estimer.

Des premières victoires avaient déjà été obtenues comme la libération de manifestants ou même le placement en détention de militants qui étaient précédemment détenus sans qu’on n’ait de nouvelles d’eux car détenus par les services secrets du pays !

Libérés sous caution mais toujours en danger

Aujourd’hui, notre camarade Hassan Taiwo Soweto, l’un des coordinateurs de la campagne au Nigéria, a posté le message suivant :

« Aujourd’hui, nous étions au bureau de Lagos de la Commission nationale des droits de l’homme (NHRC) pour une action de la campagne de solidarité visant à libérer toutes les personnes arrêtées et détenues dans le cadre de la manifestation #EndBadGovernanceInNigeria du mois dernier.
Alors que nous étions sur place, nous avons appris la libération sous caution d’Adaramoye Michael « Lenin » et de 9 autres personnes par la Haute Cour fédérale (FHC) d’Abuja, montrant le pouvoir de la lutte. Bien que cette libération soit soumise à des conditions strictes, nous sommes soulagés par cette bonne nouvelle ; mais les fausses accusations de trahison, de mutinerie et de terrorisme continuent de peser sur leurs têtes. C’est pourquoi nous demandons à présent l’abandon de toutes les charges qui pèsent sur eux.
Nous demandons également la libération d’Akande Daniel et des plus de 1000 personnes qui croupissent en détention dans différentes prisons à cause du rôle qu’ils ont joué dans la dernière manifestation. Nous demandons également l’arrêt de l’escalade des attaques contre les droits démocratiques, y compris l’arrestation et le harcèlement de journalistes, de lanceurs d’alerte et de militants, dont le président du NLC, Joe Ajaero. » [Le secrétaire du syndicat Nigerian Labour Congress (NLC) avait été arrêté lundi 9 septembre par la Sécurité du Nigeria, sous prétexte d’enquête anti-terroriste. Il a été libéré le lendemain, lui aussi sous caution.]

La campagne doit se poursuivre !

Nos camarades sont toujours en danger de mort de par les accusations qui pèsent sur eux. Et par eux, ce sont les droits démocratiques comme le simple droit de manifester, qui sont en danger au Nigeria et dans toute la région. La campagne internationale doit donc se poursuivre pour exiger la relaxe !

Nous encourageons à continuer à envoyer des courrier de protestation pour exiger la relaxe de tous les arrêtés et détenus du mouvement #EndBadGovernance. Ecrivez à l’ambassade à Paris :

📧 par email: embassy@nigeriafrance.org ; avec yrccampaigns@gmail.com et contact@gaucherevolutionnaire.fr en copie

📬 et/ou par courrier à :

Embassy Of Nigeria

173 Avenue Victor Hugo

75116 Paris

📞 Vous pouvez aussi appeler au 01 47 04 68 65

N’hésitez pas à faire adopter des motions de solidarité et de protestation dans votre syndicat, association… et à les envoyer à yrccampaigns@gmail.com et contact@gaucherevolutionnaire.fr.

Merci d’avance de votre soutien.