Notre intervention aux Amphis d’été de la France Insoumise

Comme depuis le lancement de La France insoumise, la Gauche révolutionnaire participe à ses « amphis d’été ». Nous avions un stand au « village militant », avec notre matériel politique, sous l’écrasante canicule drômoise. Nos brochures de théorie marxiste, particulièrement celles de Trotsky (voir ici), ont intéressé les jeunes militants. Bien sûr, nous ne nous contentons pas de proposer notre matériel et notre journal (plus de 100 vendus) : nous participons aux débats.

Nous intervenions, si possible, dans les « conférences », qui, malheureusement, ne permettent toujours pas aux militant-es de prendre la parole pour débattre entre eux. Les amphis sont pourtant le seul événement annuel où les insoumis se retrouvent. On aurait pu avoir un jour pour débattre en interne du bilan du mouvement retraites, du rôle que la FI aurait pu jouer : « amener de nouvelles revendications, chercher à ce que des grévistes s’organisent avec la FI, (…) lier le mouvement au combat contre Macron et son gouvernement ».*

Quel programme pour être plus forts et unis face à Macron et aux capitalistes ?

Depuis un an, la question de « l’unité » et de la Nupes dominent les prises de parole des principaux députés insoumis. Mais aux amphis, il n’y a pas eu de véritable bilan. Or, la Nupes n’a pas su se poser en alternative à Macron pendant le mouvement retraites (n’étant même pas d’accord sur la retraite à 60 ans), ni n’a de vraie existence sur le terrain. À la GR, « nous sommes pour l’unité si elle fait avancer les intérêts de la majorité de la population. Or, un accord commun avec ces partis qui acceptent de gérer, depuis longtemps, les intérêts des capitalistes, localement et nationalement, comme au niveau européen, serait avec un programme bancal. Et donc, ce ne serait pas un barrage solide face aux populistes de droite et à l’extrême droite en Europe. »*

Ce serait un recul de revenir ou même de masquer des fondamentaux du programme, comme le refus des politiques à la Hollande-Valls etc. et le refus de l’Union Européenne pour les capitalistes. Au contraire, la FI doit se renforcer politiquement. Il y a besoin d’une organisation plus solide et démocratique. Surtout, les militant-es ont besoin de discuter bien plus de la situation politique et du programme ; de quelles revendications, qui s’en prennent au pouvoir des capitalistes, mettre en avant dès aujourd’hui. C’est nécessaire pour avancer vers une force de masse militante – pas seulement en période électorale – et discuter du parti de lutte dont il y a besoin contre Macron et le capitalisme.

* extraits de la contribution de la GR aux amphis 2023. Lisez-la ici