Après les ravages du capitalisme au Viêtnam, en Libye, en Irak et dans une trentaine d’autres pays, c’est en Syrie que les impérialistes et leurs différents alliés de circonstance déversent le sang sur les terres d’innocentes victimes du capitalisme et de sa dictature du profit. Pourchassé
par les mercenaires terroristes de Daesh ou bien par les impérialistes, le peuple syrien souffre et essaye de fuir cette misère créée par leurs interventions depuis 2011 : on compte, depuis, plus de 500 000 morts et 11 millions de déplacés.
Le 7 avril, Assad aurait lancé une attaque chimique au chlore à Douma, sur des présumés ennemis politiques : des enfants, des bébés…
Pour tenter de finir d’écraser l’opposition à son régime sanguinaire. Les pays dits « avancés », riches etpuissants, où le capitalisme trône comme un roi sans foi ni loi, offre aux peuples de Syrie toutes leurs avancées techniques ! Grenades, bombes, armes chimiques, mitraillettes…
Article publié dans l’Egalité 189
Les impérialistes n’ont même pas attendu qu’une enquête puisse avoir lieu sur ces attaques chimiques pour justifier une nouvelle vague de frappes aériennes sur la région de la Ghouta et de Homs. Comme à son habitude, le gouvernement américain est aux premières loges de ce massacre. Trump, accompagné de ses amis Emmanuel Macron et Teresa May, se sont livrés début avril à une série de frappes aériennes de missiles contre « des bases militaires », simplement, disent-ils, contre les « ennemis du régime» et seulement contre cela. Bien sûr, nous croyons à la précision des frappes barbares. Nous croyons effectivement que les missiles choisissent les ennemis du régimes, et évitent lesfemmes, les femmes enceintes, nourrissons, enfants, tous ces hommes qui n’ont rien demandé. Ces êtres humains, qui veulent juste vivre, survivre… sans oppression.
Hypochrisie et gros sous
May et Macron n’ont même pas osé avoir recours à un vote au Parlement pour lancer ces attaques, par peur d’être mis en difficulté. Et on comprend déjà pourquoi rien qu’à regarder le prix de l’opération : en France, 16,23 millions rien que pour les missiles, combien d’infirmières peut-on payer par an avec cette somme ? Plus de 600 !
Récemment, Macron a invité un grand tueur de l’air contemporaine, Mohammed Ben Salmane, prince héritier d’Arabie Saoudite, celui qui a orchestré la famine au Yémen qui enlève une vie d’enfant toutes les 10 minutes. C’est inadmissible d’organiser un dîner d’honneur au Louvre à un criminel aux doigts ensanglantés. Mais avec 18 milliards de dollars de contrats à la clé pour Total, Suez, Veolia, Safran,Orange, JCDecaux… on peut bien faire fi des « questionnements sur les droits de l’homme » (tweet de Macron du 10 avril)… Il montre enfin son côté hypocrite à tous ceux qui ont été endormis sa langue de bois depuis sa candidature fin 2016.
C’est exactement au même titre qu’il n’a pas dit un mot contre l’attaque de l’armée turque, commencée le 20 janvier par Erdoğan contre Afrîn qui massacre non seulement les Kurdes,mais aussi d’autres minorités arabes, syriaques, alévies… au nord de la Syrie (voir l’Égalité n°188). Macron, tout comme Hollande et Sarkozy avant lui, ne devient l’ennemi des dictateurs que lorsque ceux-ci ne servent pas l’intérêt des grands capitalistes français.
Assez de guerre!
Le Comité pour une Internationale Ouvrière, dont la Gauche Révolutionnaire est la section en France, s’oppose entièrement à un tel comportement impérialiste, à savoir la défense de leurs propres intérêts, économiques ou géostratégiques, même si cela implique de décimer les populations locales. Nous ne soutenons aucun de ces conducteurs de guerres capitalistes, Macron, May, Poutine, etc.
Seule la lutte unifiée des masses pauvres et travailleuses de la région pour une société multi-ethnique, fraternelle, tolérante et démocratique, une société socialiste où les riches ressources de la région seraient organisées pour satisfaire collectivement les besoins de toutes et tous, pourra en finir avec l’oppression impérialiste, le terrorisme et le régime brutal de Bachar al Assad.
À nous aussi de lutter ensemble et massivement afin de faire pression sur notre gouvernement et le paralyser. Même à notre échelle, jeunes, travailleurs, nous pouvons lutter ! Nous sommes un gros poids sur la balance qu’est la terre. Unissons-nous !
Par Roxane et Cécile