Mobilisons-nous contre la répression des syndicalistes et de ceux qui luttent !

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Rassemblement de soutien aux professeurs du collège Branly de Petit-Quevilly devant le palais de justice de Rouen le 2 septembre… et une nouvelle victoire pour ces salariés de l’Education nationale !

C’est une guerre de classe qu’ont déclarée le gouvernement et le patronat aux travailleurs et aux jeunes qui se battent depuis des mois contre la loi « Travail », les licenciements et les suppressions de postes.

Des jeunes ont été emprisonnés, des salariés syndiqués ou non, convoqués avant de possibles licenciements, des manifestants, des syndicalistes menacés d’emprisonnement. La criminalisation de l’action syndicale s’est fortement aggravée : Gattaz n’hésitant pas à assimiler les militants CGT à des terroristes.

Ils veulent que les décrets d’application de la loi « Travail » promulguée en plein été s’appliquent très vite, et avec eux, la casse du Code du travail. Cette rentrée sociale est plus que tendue et le gouvernement la craint. Ils voudraient bien vider les entreprises des syndicalistes. Alors tout est bon : intimidation, provocation et répression anti-syndicale. Tous les secteurs sont touchés. En cette rentrée vont avoir lieu de nombreux procès de manifestants, de militants des luttes, de syndicalistes, de ceux qui n’ont jamais baissé la tête.

Le 14 septembre à Chambéry, procès en appel de l’inspectrice du travail en conflit avec TEFAL, condamnée à 3500 euros d’amende avec sursis. Sa relaxe est demandée. Les différentes mobilisations ont permis qu’elle ne soit pas condamnée plus lourdement mais il faudra être encore nombreux pour la défendre.

Le 24 septembre : procès de 5 militants à Amiens pour blocage le 26 mai de la Rocade et manifestation devant la gare. Le 27 et 28 : le procès des Air France. L’un des syndiqués a été licencié sur ordre de la ministre du travail malgré l’avis négatif de l’inspection du travail. Le 19 octobre c’est le procès des syndicalistes de Goodyear Amiens qui risquent, eux, 8 mois d’emprisonnement. Puis le 25 novembre procès des deux dockers du Havre arrêtés le 31 août et libérés grâce à la riposte immédiate par la grève et le blocage du port de leurs camarades (voir article sur le site Gauche Révolutionnaire).

Tout est bon pour le gouvernement pour tenter d’affaiblir les syndicats, notamment parmi la CGT et les équipes les plus combatives. Le secteur public n’est pas épargné. De nombreux syndicalistes ont été gardés à vue à la Poste ou chez les cheminots à l’occasion des journées de grève. A chaque attaque quand il y a eu mobilisation il y a eu souvent victoire comme au Collège Branly dans la banlieue de Rouen. Le personnel a gagné la bataille pour le départ d’une principale au « management plus qu’agressif ». Elle a dû quitter son poste. Puis le procès en diffamation qu’elle a tenté a été invalidé le 2 septembre. Les luttes dans le commerce ont montré la volonté farouche qu’ont les salariés de défendre leurs droits.

Il n’y a pas de grandes luttes ou de petites luttes. Ce qu’il faut c’est dire stop à toute répression anti syndicale ou touchant ceux qui luttent. Les camarades dockers du Havre nous ont montré la voie à suivre par leur grève immédiate le 31 août dernier. Patrons et gouvernement : vous nous attaquez ?! Notre réponse : vous êtes minoritaires, on ne se laissera pas faire ! Tout le monde est concerné, mobilisons-nous !

Par Marie-José Douet