À la dernière rentrée le gouvernement rabâchait aux élèves qu’il fallait s’habiller de manière républicaine, car certaines collégiennes ou lycéennes portaient « des vêtements vulgaires » et ont été punies pour cela. Est-ce qu’un an plus tard il est devenu moins sexiste ?
Vers l’égalité ?
Aujourd’hui nous sommes toujours confrontés à des différences sur les salaires, le chômage et les emplois précaires, sans aucun signe d’amélioration de la part de nos chers ministres. Les deux réformes qui sont en train de passer, celle des retraites et du chômage, vont même empirer la situation. Pour la première, les pensions vont être calculées selon la carrière entière, et vont donc diminuer pour les femmes car les périodes de temps partiel ou d’interruption de carrière ne seront pas compensées. Inacceptable lorsqu’en plus les pensions retraites des femmes sont déjà inférieures de 22% à celles des hommes ! Pour la deuxième, les chiffres actuels montrent une différence de 20%, qui augmentera encore avec la réforme gouvernementale…
On nous pousse toujours à une plus grande dépendance à la famille, que ce soit pour les jeunes femmes qui souhaitent prendre leur indépendance et qui ont un salaire trop bas, ou les mères qui sont obligées de recourir à leur entourage proche pour la garde des enfants car les crèches ne sont pas publiques et trop chères. On en a assez d’enchaîner les CCD, les petits boulots et d’avoir peur pour le prochain loyer, nous voulons de vrais emplois !
Assez du sexisme !
Sous le capitalisme, la place de la femme restera la plus petite possible car cela permet de l’exploiter au maximum ; les personnes ayant peur de perdre leur emploi ne se battent pas pour de meilleures conditions de travail. Il est nécessaire que les travailleuses s’unissent face aux patrons et à ce système qui les oppriment. Ce n’est que dans la lutte collective, autour de revendications concrètes, qu’elles pourront obtenir une amélioration de vie :
- À compétences égales, salaire égal !
- Aucune discrimination sexiste à l’embauche
- Mise en place de structures d’accueil pour femmes battues, d’aides de garde d’enfants, etc…