La droite ne peut être une alternative pour les travailleurs !

La primaire de la droite met à jour des oppositions explosives. Entre les batailles de personnes et la prise en étau idéologique entre Macron et l’extrême droite, la droite sortira-t-elle indemne de cette période ?

Article paru dans l’Egalité n°207

Les candidats de la primaire des républicains. Sur la photo de gauche à droite, Michel Barnier, Valérie Pécresse, Eric Ciotti, Xavier Bertrand, et Philippe Juvin

« Gaullisme social » de Xavier Bertrand : on cherche encore le social !

Dans la « société du travail » de Xavier Bertrand, l’État sert de soutien au grand patronat. Primes pour les salaires sous 2000 €, défiscalisation des heures supp’, mais pas d’augmentation des salaires. Il propose aussi la décentralisation de la gestion de l’emploi et de la Santé, ce qui veut dire plus d’inégalités entre régions, et aussi de supprimer certaines taxes (y compris écologiques) des entreprises sans contrepartie. Côté sécuritaire, il pompe la moitié du programme de Le Pen, comme les autres candidats de droite.

Le « Nouveau Thatchérisme » de Valérie Pécresse

Prendre comme modèle la première ministre britannique – qui a quasiment fait disparaître le droit de grève et privatisé les services publics – c’est tout un programme. Son équipe la présente comme la plus « Macron-compatible » ; elle ne refuserait sûrement pas un poste de ministre…

Michel Barnier se présente comme un candidat moins clivant et insiste sur son expérience (il a été ministre de Raffarin et de Fillon). Mais il va aussi sur le terrain du sécuritaire et propose un référendum sur l’immigration. Il n’est pas non plus à une contradiction près puisqu’il propose que les lois françaises soient au-dessus des lois européennes, alors qu’il a été membre des instances de l’UE.

Quel que soit le candidat Les Républicains à la présidentielle, les travailleurs n’ont rien à attendre de ce côté-là, ce sera la suite des politiques capitalistes pour amasser les profits sur notre dos.