Aux USA, les attaques du gourvernement Bush et du patronat n’ont pas cessé. Cependant, les travailleurs répondent à ces attaques avec une certaine résistance.
Article paru dans l’Egalité n°111
Ainsi, en Californie 70.000 salariés de trois chaînes de supermarchés se sont mis en grève durant 5 mois. Ces 3 chaînes représentent 60% du marché en Californie du Sud. Depuis 1998, leurs profits ont augmenté de 91% et entre 2000 et 2004 cela représente 8,3 milliards de dollars. Contre le patronat qui voulait ne leur accorder que des primes, les grévistes revendiquaient une augmentation de salaire et le paiement par l’entreprise de leur assurance santé. Face à la direction, qui a voulu évidemment casser le mouvement grâce aux non-grévistes, ils sont popularisé leur lutte auprès des clients par la diffusion de tracts à l’entrée des supermarchés. Le soutien de la population ne s’est pas démenti, et le syndicat local de l’AFL-CIO (principale centrale syndicale des Etats-Unis) a du verser 1 million de dollars en soutien.
On peut se rappeler aussi la grève du personnel d’entretien de l’Université de Boston au printemps dernier. Cela faisait 60 ans qu’il n’y avait pas eu de lutte de ces agents. Celle-ci a eu le soutien des étudiants qui ont envahi le bureau du Président de l’Université et des coursiers des messageries qui ont refusé d’effectuer leurs livraisons.
Ces deux exemples ne sont pas les seuls. Ils montrent que bien qu’affaiblie la classe ouvrière américaine sait trouver le chemin des luttes et de la victoire, même lorsqu’elle doit faire face à l’un des gouvernements et des patronats les plus réactionnaires.
Par Gigliola Passalacqua
