Luttons pour des meilleurs salaires et conditions de travail !

La crise sanitaire et derrière elle la crise économique profonde du capitalisme entraînent les capitalistes à mener de sérieuses attaques envers les travailleurs. Ces dernières années, nous avons tous souffert de réorganisations de services supprimant toujours plus de postes, augmentant la charge individuelle de travail ou la cadence. Le but recherché est d’accroître le temps de travail gratuit, puisque c’est en ne nous payant qu’une partie du temps de travail que les patrons font du profit. Pour nous, ça veut dire toujours plus d’exploitation ! Les prix ont explosé et nos salaires ne permettent plus de vivre correctement !

Grévistes de Tipiak, photo prise par l’UL CGT Saint-Nazaire

La colère est partout, les grèves se multiplient !

Après de nombreux efforts, les travailleurs expriment leur ras-le-bol et réclament de la reconnaissance : des salaires et des conditions de travail dignes ! Les Négociations Annuelles Obligatoires sont utilisées par les travailleurs pour lutter et exiger de meilleurs salaires. La carrière La Madeleine du groupe Lafarge près de Montpellier était bloquée par la grève. Les ouvriers de Vuitton sont entrés en lutte, le groupe LVMH ayant encore enregistré des bénéfices records – 10 milliards net pour l’année dernière ! Pareil pour les ouvriers de l’usine de caoutchouc Hutchinson qui sont en grève contre Total. Ça bouge aussi dans l’assurance chez CNP, Areka ou la Matmut… Les services publics ne sont pas en reste, comme la grève à Pôle emploi qui a vu 53 % des agents en grève le 1er février.

Passons à une offensive large, construisons une lutte déterminée !

Les luttes sont partout et s’accélèrent depuis février. Certaines sont très suivies, mais la plupart n’ont pas forcément un fort taux de grévistes ou des revendications très hautes (3 % chez Tipiak par exemple) alors que la colère est largement partagée par une écrasante majorité de salariés. Il manque cruellement la confiance en notre force, la puissance qu’aurait le fait d’agir tous ensemble en même temps. Notre classe, celle des travailleurs et des travailleuses, est celle qui est indispensable, sans laquelle rien ne fonctionnerait. Alors nous devons construire un rapport de force à l’échelle de toute notre classe, en nous appuyant sur les revendications centrales : revaloriser nos salaires, et retrouver des conditions de travail et d’existence dignes.

Il faut donc continuer les luttes et grèves, mais aussi une journée de grève très bien préparée qui se fait l’écho de toutes les revendications dans toutes les boîtes. En pleine crise, les capitalistes français enregistrent 236 milliards d’euros et font tout pour maintenir nos salaires gelés. Nous devons mettre en ordre de bataille tous les syndicats pour récupérer ce vol géant de notre travail.

Sur nos lieux de travail et dans nos syndicats, exigeons que les directions syndicales mettent tout en œuvre pour avancer vers un très grand rapport de force à l’échelle nationale. Elles devraient jouer le rôle d’unifier toutes ces grèves à tous les niveaux (local, régional, national) en étant beaucoup plus offensives notamment sur l’exigence de salaires décents et d’embauches. C’est une bataille qu’on doit aussi mener, celle d’interpeller les syndicats tout en continuant de construire la riposte.

À quelques semaines des élections, cela rappellerait que la classe ouvrière n’est pas dupe de la propagande des partis de la bourgeoisie qui ne veulent jamais que les patrons paient pour augmenter les salaires.

Article paru dans l’Egalité n°209