La bataille du rail aura bien lieu

P4-5 SNCFL’histoire de la SNCF commence après que la loi valide la convention de 1937. L’État y détient 51% du capital alors que les anciennes entreprises exploitantes détiennent le reste, c’est la nationalisation. Dès cette époque, les gouvernements successifs ont tenté de l’attaquer.
En 1997, c’est la création du RFF (réseau ferré de france). Les premières mesures ont été de supprimer des milliers de lignes dites « secondaires » et pourtant vitales pour de nombreux ouvriers qui les utilisaient quotidiennement. Article publié dans l’Egalité 188

Puis ce fut 2005, et son ouverture à la concurrence pour le transport de marchandises. Le nouveau mot d’ordre des entreprises ferroviaires privées, c’est la rentabilité. La dégradation du réseau et des conditions de travail pour les cheminots s’accélèrent.
En 2015, c’est Macron, ministre de l’Économie qui décide d’ouvrir le marché des voyages par autocar. Déjà, des lignes ont fermé, comme dans la Creuse. Les habitants n’ont donc plus de train avec la fermeture des lignes secondaires, mais n’ont aujourd’hui plus de bus non plus.
C’est reparti cette année, avec une nouvelle loi qui va menacer notre droit à nous déplacer pour travailler, voyager et vivre. Le gouvernement veut se baser sur le rapport Spinetta qui laissera les régions sans budget supplémentaire pour sauver ou non les petites lignes et la fin du statut de cheminot pour les nouveaux embauchés. Bien sûr Macron va encore passer par ordonnance pour essayer que la lutte ne se construise pas et pour respecter l’agenda des capitalistes européens. En effet, la date butoir pour appliquer la directive de Bruxelles sur la libéralisation du rail est le 25 décembre 2018.

Alors ils dénigrent les cheminots pour diviser la population. « Preneurs d’otages », « privilégiés » sont utilisés pour les décrire dans les médias. N’oublions pas que les salaires sont dans la moyenne, qu’ils découchent plusieurs jours par semaine, qu’ils ne connaissent pas les dimanche/jours fériés… Comprendre ce métier est une première étape. La seconde est évidente, c’est la résistance.
Si l’on veut conserver des lignes pour tous et pas seulement les plus rentables, avoir des prix très bas, un entretien du réseau suffisant pour arrêter tous les retards ainsi que de bonnes conditions de travail pour les cheminots alors il faut une SNCF 100% publique, contrôlée par les travailleurs et les usagers, qui ne fonctionne pas uniquement pour le profit. Le public permettra de développer également le fret de marchandises bien moins polluant que la route.
C’est dans cet objectif qu’une lutte tous ensemble pourra se construire avec les cheminots et contre toute la politique de casse sociale du gouvernement.

Par M.D