Vivendi : boite pourrie !

A Rouen, c’était l’un des nombreux slogans lors des manifestations de soutien aux traminots licenciés de la TCAR, filiale de CGEA-Connex, filiale de Vivendi.

Article paru dans l’Egalité n°86

Les exemples ne manquent pas. A Rouen, l’un des 5 licenciés qui avait obtenu un protocole de transaction assurant sa mutation sur la région de Toulon s’est vu proposé en fait La Ciotat, à 40 km de là. De plus, au lieu des 130 000 francs de salaire brut annuel minimum promis, c’est 95 000 qui lui furent proposés. Il a refusé, bien entendu, mais cela montre à quel point, avec ces requins, on n’a rien à attendre. Quand un patron est obligé de céder, c’est toujours en espérant pouvoir nous arnaquer après.

A Dalkia, filiale de Vivendi qui s’occupe du chauffage dans les immeubles collectifs. Les employés ont utilisé leur véhicule de service pour aller à certaines manifestations. La direction du groupe a alors appelé la préfecture des Hauts de Seine en signalant que ces véhicules étaient soit volés, soit sans assurance (que Dalkia avait fait résilier juste avant).

Verra-t-on les stars d’Hollywood au piquet de grève des Transports en commun de l’agglomération rouennaise ? C’est peut être irréaliste, mais même cette catégorie de salariés hyper privilégiés en a marre d’être une machine à fabriquer des bénéfices pour Vivendi-Universal. A la chaîne de télévision Canal +, les délégués syndicaux dénoncent une série de mesures qui transforment les salariés en faiseurs de bénéfices : cela a commencé par la suppression du distributeur de boissons gratuites, et maintenant c’est l’aménagement du travail qui est attaqué : « trop d’émissions en direct car cela demande trop de salariés ».

Vivendi-Universal-Canal + n’est pas simplement une pieuvre. C’est une immense toile d’araignée (d’ailleurs sa dernière nouveauté c’est « education.com » sur le Web) pour capter le maximum de proies possibles. Même les soirées « service public » (France 2 et France 3) des élections municipales étaient en partenariat avec Vizzavi, le portail internet de Vivendi. Partout, parce que les responsables politiques le veulent bien.

Fabius, juste avant les municipales, a sorti un projet de loi visant à limiter pour cinq ans les concessions de services publics à des groupes privés. Sur son agglomération, ce sont des concessions de 30 ans qui ont été confiées pour les transports en commun ou la toute nouvelle salle de spectacle, un Zenith. Notre cher ministre de l’économie a du être anesthésié par l’araignée…

Par Alex Rouillard