L’ONU, la FINUL et le rôle de la France

Les armes se sont tues provisoirement au Liban. On cherche à nous faire croire que grâce à l’ONU et au compromis des gouvernements Bush et Chirac à travers la résolution 1701 du Conseil de sécurité, la guerre est finie.

Article paru dans l’Egalité n°121

En réalité, la résolution 1701 (qui reprend la 1559 de 2003) est un compromis entre les impérialistes américains et français qui cherchent à défendre leurs zones d’influence. Elle impose le cessez-le-feu dès le 14 août sans exiger le retrait immédiat de l’armée israélienne et la levée du blocus naval et aérien. L’armée israélienne restera au Liban jusqu’à l’arrivée des 15 000 soldats libanais qui se déploient depuis le 17 août et de 15 000 soldats de la FINUL (Force d’Intervention des Nations Unies pour le Liban).

La France avec Chirac, Douste-Blazy (le ministre des affaires étrangères) et Alliot-Marie (ministre de la défense), a finalement décidé de prendre la tête de cette force armée de l’ONU. Leur condition : pouvoir tirer pour maintenir la «paix»! Ils veulent pouvoir tirer pour ne pas s’embourber dans un conflit sans fin comme au Kosovo précédemment. D’une manière générale, l’attitude du gouvernement français n’a pas pour objectif plus de sécurité ou n’est pas plus favorable aux peuples arabes comme veut le faire croire Chirac, il s’agit de maintenir et d’étendre l’influence française dans la région. Surtout dans un Liban à re(re)construire…Rappelons que le Liban était un protectorat français dans les années 20 et qu’elle y a de nombreux intérêts économiques et politiques.

Le renforcement de la FINUL créera assurément de nouvelles tensions au Liban. Retrait immédiat de l’armée israélienne et de la FINUL du Liban !