Mali: Coup d’état militaire, la fin du cauchemar?

Ibrahim Keita a démissionné le 19 août suite à son arrestation par une partie de l’armée la veille.
Le Colonel Assimi Goita a pris le pouvoir et installé une dictature militaire censée durer 3 ans.
Au Mali, l’impérialisme français est très puissant, d’où l’intervention française Serval en janvier 2013 pour aider les entreprises comme Areva à maintenir leurs énormes profits.

Après les élections législatives marquées d’irrégularités plus tôt cette année, des manifestations de masse ont eu lieu pour demander la résolution des problèmes économiques. L’expérience au Soudan et en Égypte dans la période récente, nous montre qu’on ne peut pas avoir confiance en une junte militaire qui vire un pouvoir capitaliste. Elle laisse faire les impérialistes parce qu’elle ne porte pas une résolution du problème mais revient à une mise sous cloche de la situation avec encore plus de répression possible dans les mois à venir. La junte annonce vouloir le pouvoir pour 3 ans (comme si elle pouvait régler les problèmes en 3 ans), mais plusieurs pays, la France en tête, veulent une « transition rapide ». Ils veulent réduire cette période de 3 ans pour recommencer comme sous Keita c’est-à-dire avec un gouvernement local sans réel pouvoir et à la bottes des capitalistes français (entre autres).

Le capitalisme n’offre aucune solution durable et soutenable pour le Mali, et encore moins pour ses travailleurs et ses jeunes. Nous appelons les syndicats et les organisations de masse à exiger dès maintenant des emplois, un nouveau salaire minimum et le paiement des salaires et pensions dus, la gratuité de l’éducation publique et des soins de santé, ainsi que la fin de toutes les politiques anti-pauvres. Non aux attaques contre les droits démocratiques, y compris la liberté de la presse et le droit d’expression, de réunion et de manifestation pacifique. Pour la rémunération de tous les fonctionnaires du gouvernement, y compris les fonctionnaires de la junte, et la nationalisation des secteurs clés de l’économie sous le contrôle démocratique des travailleurs.

Par PEM