En décembre, les propriétaires de droite ont pondu une loi anti-squat… pour eux-mêmes.
Guillaume Kasbarian, député LREM, a d’abord tout fait pour faciliter la location des logements, mêmes insalubres.
Ce qui change : avant, les occupants sans titre de résidence principale étaient considérés comme expulsables. Maintenant cela concerne aussi les résidences secondaires et les logements achetés pour louer. Cette loi confond les squatteurs avec les locataires qui ne paient plus leur loyer. La loi anti-squat vise à augmenter la rapidité et la facilité des procédures d’expulsion. Avant c’était 72 heures de délai puis procédure longue.
Les peines encourues par les occupants sans titre triplent : 45 000 € d’amende et 3 ans de prison. Au-delà d’un an de prison, les peines ne peuvent plus être allégées.
Elle rend obligatoire la clause de résiliation d’un bail, et criminalise les associations d’aide au logement. Aussi, les propriétaires qui ont des impayés de loyer pourront décider sous un mois d’une procédure d’expulsion pour leurs locataires.
Cette loi pousse peu à peu les gens à la rue !
À Bordeaux, 57 % des propriétaires possèdent 5 logements en moyenne. En 40 ans, les loyers ont explosé : + 80 %. En 1955 la trève hivernale prévoyait la non-expulsion et la réquisition des logements vides. Depuis, il y a toujours autant de logements vacants et de personnes à la rue !
Il nous faut un service public du logement avec un contrôle des travailleurs et de la population ! Se loger dignement est un droit fondamental, personne ne devrait être à la rue. Nos salaires doivent suivre les augmentations ! Les loyers doivent être bloqués pour ne pas nous forcer à choisir entre manger, se chauffer et se loger !
Par Pauline Isambert, article paru dans l’Egalité n°214