Des guerres saintes aux découvertes de nouveaux territoires, les colons ont conquis des terres, au mépris des peuples y vivant, en les mettant en esclavage ou en les considérant comme des sous hommes. De plus, les colons, pour garder une emprise sur les pays colonisés, ont importé de leur vision économique du monde, leur culture, leur langue etc.
Article paru dans l’Egalité n°120
A partir du XVIIème siècle, l’esclavage, mis en place par les colons Européens, Américains ou Arabes en Afrique, a fait déplacer plus de 28 millions de personnes jusqu’à l’abolition de l’esclavage en 1848. La colonisation a duré jusqu’au milieu du XXème siècle, et a entraîné de nombreux conflits à l’intérieur de l’Afrique, entre les pays colonisateurs eux même, qui ont de fait entraîné un déplacement massif de la population Africaine et une division généralisée de l’Afrique. Cette nouvelle règle de domination a aussi entraîné le déplacement de milliers de travailleurs africains vers l’Europe pour travailler dans la sidérurgie ou dans les mines de charbon ou le bâtiment. Des centaines de milliers de travailleurs ont été déplacés vers la France pour la reconstruction de la France.
Vint l’indépendance, parfois au prix de guerres sanglantes orchestrées par les colons. Cette décolonisation massive, a entraîné une division de l’Afrique en tout petits pays, mélangeant les diverses tributs, ce qui provoque encore aujourd’hui des guerres civiles qui déplacent des centaines de millions de personnes.
Une indépendance fictive
A ce jour, la plupart des pays dominés, ou plus précisément des pays néo coloniaux, sont sous tutelle économique et militaire des Français et des Américains. Alors que les Etats Africains ont déjà remboursé 4 fois leurs dettes, les intérêts cumulés et déterminés par le FMI ont augmenté leur dette, en l’espace de dix ans, de plus de 2 milliards de dollars. Cela permet aux pays impérialistes de garder sous leur contrôle ces pays en les obligeant à mettre en place des politiques néolibérales de privatisation et d’ouvrir les marchés à leurs multinationales. C’est en fait une nouvelle forme de colonialisme, car ces pays ne sont indépendants que sur le papier, dans la réalité ce sont les pays impérialistes qui font et défont les gouvernements, vendent les armes pour les guerres civiles…
De plus, les conflits récents au sein même des pays néo coloniaux comme au Rwanda, provoqués par la décolonisation et la découpe de l’Afrique, ont instauré un climat d’insécurité permanent, poussant les anciens colons à renforcer leurs forces militaires actuellement en Côte d’Ivoire ou en Somalie. De ce fait, on peut constater que les pays mis sous tutelle des ex-colons sont les pays présentant un intérêt militaire stratégique ou économique pour l’occident comme l’exploitation des puits de pétroles.
Par conséquent, l’aptitude des pays dominés en Afrique, en Asie ou en Amérique Latine à se développer économiquement et à donner un niveau de vie décent à la population se révèle à la limite de l’impossible car ils sont bloqués par les règles du FMI instaurées par l’occident donc par les pays capitalistes.
L’immigration, la seule solution pour ces populations défavorisées
Pour fuir la misère et la guerre, beaucoup de travailleurs et de jeunes des pays dominés émigrent vers un « monde meilleur ». Ils espèrent trouver une vie meilleure et une terre d’accueil, sans insécurité, sans guerres, sans conflits ou discriminations, avec un travail et un emploi décent en occident.
En réalité, ces pays considérés comme l’Eldorado instaurent des lois contre l’immigration « subie » et créent des sans-papiers dont l’économie capitaliste à besoin pour faire fonctionner l’économie à un prix minimum et avoir des profits maximum.
La lutte pour le socialisme est mondiale
L’instauration de frontières, de douanes, de papiers d’identité… ne sert qu’une seule partie de la population : les classes dirigeantes. Ce sont eux qui ont intérêt à nous diviser selon nos nationalités, couleur, religion… Les travailleurs du monde entier ont bien plus d’intérêts en commun qu’ils n’en ont avec les dirigeants de leur propre pays. La lutte contre les lois racistes, pour la régularisation des sans papiers, contre la dette des pays pauvres, contre les privatisations… est une même lutte contre un système barbare et injuste, le capitalisme. La Gauche révolutionnaire mène cette lutte dans le CIO avec ses 40 autres organisations sœurs sur les 5 continents. Nous construisons des partis révolutionnaires qui permettront aux travailleurs du monde de s’unir et de s’organiser contre leur ennemi commun, pour établir un monde de paix et de partage : le socialisme.
Par Nour Eddine Fatoum