Le 29 novembre dernier, neuf militants du Bloco de Esquerda (Bloc de Gauche), qui appartiennent au collectif Socialismo Revolucionário ont été informé de l’ouverture d’une Enquête, décidé en réunion de la Table National quelques jours avant, « sur l’allégation d’infiltration de membres d’un groupe extérieur au BE sans aucun contact avec les instances légitimes du parti ».
Il s’agit d’une accusation sans base statutaire, sans présentation d’aucune justification, qui est contraire aux principes du BE, inscrits dans son manifeste fondateur, Commencer à nouveau.
Il y a écrit : “Le challenge que nous posons à la société portugaise, c’est celui de l’émergence d’une nouvelle initiative politique, Formellement, elle sera un parti pour pouvoir se présenter aux échéances électorales. En réalité, c’est d’un mouvement qu’il s’agit, capable de susciter, par ses propositions, l’adhésion de tous ceux qui se reconnaissent et d’associer à lui le soutien et l’engagement des courants organisés d’intervention politique ou social et de multiples autres opinions. »
Au cours de l’année 2016, plusieurs militants du SR ont adhéré au BE, en intégrant la Motion R, s’associant à son projet de lutte pour un parti démocratique et des bases, enracinées dans les mouvements sociaux. D’ailleurs, des militants participant déjà à la Motion R ont rejoint SR après avoir adhéré au BE. Leur participation a toujours été ouverte et franche, sans jamais cacher l’appartenance à SR. Cette franchise a eu lieu aussi dans les réunions et événements publics du BE. Le 21 juin, une déclaration a été publiée qui explicitait clairement les objectifs et l’esprit dans lequel SR participe au sein du BE. On voit donc que l’accusation “d’infiltration” est complètement fausse et vide de sens.
C’est seulement à partir d’octobre, après l’Assemblée National de la Motion R, où les militants du SR, après un débat fraternel, ont décidé d’abandonner la Motion, qu’a eu lieu le début d’organisation du SR en tant que tendance, comme c’est un droit inaliénable de tout adhérent, selon l’article 4º nº 1 alinéa d) des statuts ratifiés à la X Convention Nationale. Le 23 novembre 2016 a été publié et envoyé à la Table Nationale la demande de formation de tendance, accompagnée d’une demande de réunion. Alors, l’allégation de ne pas avoir contacté « les instances légitimes du parti » n’a aucune base factuelle.
Tous les membres du SR ont suivis le processus d’adhésion au parti ou de ré-adhésion pour le camarade Francisco Raposo accompagné d’une déclaration publique en explicitant les raisons de son retour. La ré-adhésion du camarade a été refusée sans aucune justification politique !
Ces accusations ne sont qu’une manœuvre politicienne sans aucun précédent dans le parti. L’Enquête est prise en charge en dépit des statuts et de son Manifeste, par une minorité qui a peur de la critique et du débat frontal d’idées, qui voit le parti comme sa propriété et utilise des méthodes bureaucratiques, contraires aux principes du BE, pour éliminer les voix qui se battent pour la démocratie et pour un programme socialiste dans le Bloco.
Au moment ou toute la gauche et les mouvements sociaux devraient s’unir dans un front uni contre l’austérité et la précarité, en se construisant comme alternative socialiste ample et démocratique, la bureaucratie essaye d’entamer une purge des éléments de gauche dans le parti.
Nous répudions ces manœuvres antidémocratiques Nous lançons un appel à toutes et tous, pour défendre lesroits démocratiques dans le BE, en partageant et en souscrivant cette lettre.*
Nous faisons également un appel à toutes et tous les adhérents du parti pour qu’ils participent activement à la construction d’un Bloco pluriel et démocratique, car seul un parti vivant et dynamique peut combattre toutes les manœuvres de bureaucratisation et devenir une réelle alternative.
Nous lançons un défi à la direction pour un débat public et frontal sur la stratégie et le programme dont nous avons besoin pour faire face à la crise.
Non aux exclusions ! Non aux divisions ! Unité contre la Droite !
*Les souscriptions doivent être envoyées à socialismo.revolucionario.cit@gmail.com, avec nom et prénom du souscripteur et, au cas où, nombre d’adhérents du Bloco de Esquerda ou mention de l’organisation ou groupe activiste auquel il appartient.
Premiers souscripteurs:
Afonso Jantarada, BE Lisboa
Ana Garcia Rubio, secretária-geral do Sindicato de Estudiantes, Estado Espanhol
Alex Gomes, BE Lisboa
André Gomes, estudante da FCSH, Lisboa
André Menor, BE Lisboa
Ângelo Costa, BE Porto
Bruno Penha, BE Lisboa
Eliana Oliveira, BE
Eljeer Hawkins, activista do Black Lives Matter e membro do Socialist Alternative, Nova Iorque
Frederico Aleixo, SOS Racismo e campanha de solidariedade com o Sahara Ocidental
Francisco Pacheco, BE Porto
Francisco Raposo, dirigente da Associação Habita
Gonçalo Romeiro, BE Lisboa
Hugh Caffrey, dirigente do Socialist Party of England and Wales
João Carreiras, BE Lisboa
João Filipe Félix, Labour Party e University and College Union, País de Gales
João Gonçalves, colectivo Agora Pensa, Coimbra
João Pedro Santos, BE Setúbal
João Porfírio, BE Lisboa
João Reberti, BE Lisboa
Joe Baker, Labour Party and Momentum, Liverpool
Jonas Von Vossole, BE Coimbra
Jorge Branco, BE Lisboa
Kenza Soares, Nouveau Parti Anticapitaliste, França
Leonardo Costa, BE Porto
Kshama Sawant, vereadora da cidade de Seattle e membro do Socialist Alternative, EUA
Luciano da Silva Barboza, dirigente do PSOL no Rio de Janeiro e do Sindicato Estadual dos Profissionais da Educação do RJ
Lucy Redler, Comité Nacional do Die Linke, Alemanha
Luís Filipe Pires, BE Lisboa
Luís Melo, Colectivo Economia Plural
Luís Sombreireiro, BE Lisboa
Marcelo Badaró, Nova Organização Socialista, Brasil
Mark Evans, dirigente do sindicato Cymru Wales Unison
Manuel Botelho, BE Lisboa
Mariana Mourinho, BE Lisboa
Mariana Riquito, estudante da Universidade de Coimbra
Marianthi Kypridou, deputada de freguesia em Volos, Grécia
Mick Barry, deputado pela Anti-Austerity Alliance, Irlanda
Minerva Martins, BE Lisboa
Nikos Kanellis, vereador da cidade de Volos, Grécia
Paul Murphy, deputado irlandês pela Anti-Austerity Alliance
Paula Coelho, BE Setúbal
Pedro Viegas, Gauche Revolutionnaire, SNTRS-CGT, campanha presidencial France Insoumise
Rafael Pinheiro, BE Sintra
Ruth Coppinger, deputada pela Anti-Austerity Alliance, Irlanda
Samuel dos Reis, BE Lisboa
Tomás de Sá Nunes, BE Lisboa
Vânia Sanhá, Núcleo de Estudos e Estudantes Africanos, Faculdade de Letras de Lisboa
Vítor Gonçalves, BE Vila Franca de Xira
Wouter Gysen, dirigente do ACOD – Sindicato dos Ferroviários em Antuérpia e membro do Parti Socialiste de Lutte, Bélgica