Rouen : grogne à la Fac des Sciences de l’Homme et de la Société

fac-rouenLa dégradation des conditions de travail et d’étude touche de plus en plus d’Universités. A l’UFR SHS (Sciences de l’Homme et de la Société) de l’université de Rouen, cela devient intenable : les services administratifs et de scolarité ont connu un turn-over très important (5 départs) et les personnels sont épuisés. La rentrée s’est faite dans de mauvaises conditions et a même été retardée de deux semaines pour certains cours.

Article tiré de l’Egalité n°180 (novembre-décembre 2016)

Les personnels de nettoyage, de reprographie, et de maintenance sont en sous-effectif, dans des locaux parfois inadaptés et ne bénéficient pas des aménagements de poste nécessaires pour préserver leur santé au travail. La présidence de l’Université et la direction de l’UFR faisaient la sourde oreille. Pourtant, il y avait urgence pour certains postes nécessitant des aménagements immédiats, mais aussi pour les agents confrontés à des changements d’activité et d’organisation du travail, sans avoir été consultés. Comment mener à bien les missions de service public dans un tel contexte, où ni les agents ni leurs savoir-faire et qualifications ne sont reconnus ?

La mobilisation enclenchée a permis de réunir une assemblée générale le vendredi 14 octobre avec plus de 70 participant(e)s. Une délégation massive, notamment des personnels de SHS, s’est ensuite rendue au Conseil d’administration pour être reçue, et la presse s’est faite l’écho de la mobilisation et du malaise.

Un premier succès : des solutions ont miraculeusement été trouvées pour les agents dont les postes devaient être adaptés, alors que la veille encore la direction estimait qu’il faudrait des mois pour en trouver.

Premier problème réglé mais il en reste bien d’autres, la mobilisation va devoir continuer, certainement en lien avec les étudiants dont les conditions d’étude sont assez médiocres en cette année, faute de personnel suffisant et d’écoute de celui-ci. Le président a alors parlé de mettre des cours le samedi après-midi : c’est drôle (ou pas) il y en a déjà, mais il ne le savait pas…