Pour :
- Retraites à 60 ans max !
- Augmentation des salaires !
- Un emploi pour tous !
- Contre le racisme !
Un an que Macron a été réélu et sa légitimité est plus que jamais attaquée. Selon l’Ifop, seules 26 % des personnes interrogées se disent satisfaites – 15 points de moins depuis sa réélection ! Faute d’une base sociale solide, Macron navigue à vue (comme d’autres dirigeants en Europe), non pas sur le fond, mais sur le rythme et les moyens d’appliquer sa politique de casse sociale. Il a choisi la force pour engager sa contre-réforme des retraites, annoncée pendant sa campagne comme la mère des réformes.
Éditorial du journal l’Égalité n° 216
Calmer le jeu temporairement
Désormais il essaie donc de calmer le jeu, avec ses « 100 jours d’apaisement ». Mais il fait semblant : recul sur le SNU (le machin à la place du service militaire) et son caractère obligatoire ? Retrait de la loi Immigration de Darmanin renforçant encore la politique raciste de l’État…? C’est bidon : ces dossiers reviennent à peine un mois après leur « mise de côté », tout comme les projets nuisibles à l’environnement dont les chantiers fleurissent dans le pays. Il en profite aussi pour enfoncer le clou contre les travailleurs précaires et privés d’emploi en annonçant le projet « France Travail ».
Faciliter au maximum l’exploitation de celles et ceux qui travaillent pour maximiser les profits des capitalistes français, précariser et stigmatiser davantage les plus défavorisés et les étrangers : c’est toujours son projet ! Et c’est un programme : celui d’une véritable contre-révolution sociale !
Situation explosive
Macron n’est pas maître du temps. La situation économique est très préoccupante. Les prix flambent. Les plans d’austérité annoncés par le ministre de l’Économie Lemaire tombent, « quoi qu’il en coûte ». Avec le cortège bien connu de coupes dans les budgets publics alors même que les jeunes et les travailleurs en ont davantage besoin pour vivre ou survivre.
Le gouvernement refuse de prendre en compte cette inflation forte dans ces prévisions. Pari risqué. Car cette politique, les marges gigantesques faites par les multinationales et leurs profits records nourrissent la crise… et la colère.
C’est l’ensemble de cette politique au service des capitalistes que les travailleurs et les jeunes ont à défier. C’est tout l’enjeu de la période à venir. Les travailleurs et les jeunes ont relevé la tête pendant ce conflit social intense contre le gouvernement. Malgré une répression accrue après le 49-3 et le passage violent de la loi, le sentiment de défaite ne domine pas celles et ceux qui se mobilisent et font grève. Au contraire, les grèves pour les salaires continuent et les discussions commencent pour savoir comment continuer, quels types d’actions, comment s’organiser…
La bataille se poursuit !
De nouveaux jeunes et travailleurs ont envie de s’organiser syndicalement et politiquement pour continuer dans la durée. C’est essentiel pour la suite de la bataille. C’est en effet le socle qui doit permettre de dépasser les difficultés précédentes qui sont, entre autres, le manque de discussions collectives, la fébrilité des directions syndicales, l’absence d’un parti de masse des travailleurs qui défend et organise celles et ceux qui veulent lutter.
Les discussions au sein du mouvement ouvrier et du mouvement social doivent s’intensifier car il faut se doter d’un programme de combat contre les capitalistes et du plan de lutte qui va avec. Seul un programme socialiste qui s’en prend à la propriété privée des grands secteurs de l’économie permettra de défier l’ensemble de cette politique. Et ce programme doit se traduire en actions avec un nouvel outil, un parti combatif des travailleurs. Il ferait alors campagne pour qu’on le rejoigne sur ce programme avec une série de mesures comme le blocage et la baisse des prix, de vrais salaires, des logements décents et abordables. Cela doit permettre de gagner de nouveaux jeunes et travailleurs à la lutte, de s’organiser autour et de riposter efficacement aux politiques qui servent les capitalistes. La Gauche révolutionnaire milite pour cela, rejoignez-nous !
