Les règles sanitaires ne doivent pas faciliter l’exploitation !

Depuis que la crise de la Covid-19 sévit, les conditions de travail se sont détériorées. Dans ce chaos, le patronat profite des travailleurs isolés. Il est plus que nécessaire de défendre des conditions de travail qui ne mettent pas notre santé en danger. Ne nous laissons pas priver de nos droits, organisons-nous collectivement sur nos lieux de travail avec nos syndicats, pour ne pas laisser le patronat profiter de la crise sur notre dos.

  • Pour des protections gratuites et de qualité sur tous les lieux de travail :

Nombreux sont les travailleurs qui doivent acheter eux-mêmes leurs protections car elles ne sont pas fournies, en nombre insuffisant ou de mauvaise qualité. Pour une famille de 4 personnes cela fait un coût de 100 à 200 euros par mois. C’est à l’entreprise et à l’État de fournir les protections de qualité nécessaires aux travailleurs.

  • Pour des dépistages systématiques et réguliers pour toutes et tous :

En période d’épidémie, il faut un suivi intensif des contaminations pour réduire la circulation du virus. Chaque travailleur doit pouvoir se faire dépister gratuitement dans ou à proximité de son lieu de travail. Les entreprises doivent participer au financement, et mettre des lieux à disposition et redonner à la médecine du travail les moyens pour fonctionner de manière satisfaisante.

  • Contre le chômage ! Pour réduire le temps d’exposition au virus : réduction du temps de travail !

Certains (de nombreux patrons) ont profité des mesures de chômage partiel, en encaissant les aides tout en faisant travailler les salariés à temps plein, voire plus ! C’est aux entreprises de prendre en charge le chômage partiel, pas à l’État ! De plus, les travailleurs n’ont pas à subir les conséquences de la baisse de l’activité. Baisser le temps de travail permet de partager le travail entre tous, donc faire baisser le chômage et de limiter le temps d’exposition au virus. Ce serait donc une mesure sanitaire plus efficace et moins anxiogène que les couvre-feu !

  • Non à l’autoritarisme sanitaire : pour le maintien des pleins droits démocratiques (de réunion, de déplacement, de rassemblement)

Entre le télétravail et les interdictions de se rassembler, les travailleurs sont plus isolés. Cela les empêche de discuter et de s’organiser pour se défendre. Les syndicats doivent exiger que les réunions de salariés puissent être organisées en physique tout en respectant les gestes barrières. Le télétravail doit être mis en place avec l’accord des travailleurs dans le respect du code du travail.

Par Virginie Prégny, article paru dans l’Egalité n°204