Un an de cadeaux aux multinationales !

Depuis le 23 mars 2020, le pays est mis en état d’urgence sanitaire, ce qui permet à Macron de gouverner comme bon lui semble, sans rendre de comptes à personne, sauf aux riches puisqu’il est à leur service.
Macron profite de la situation de chaos créée par la crise sanitaire non pas pour trouver des solutions pour protéger et améliorer la vie de la population mais pour donner des milliards aux grandes entreprises.
L’État a versé 10 milliards d’euros à Air France qui en même temps licencie 7 500 salariés.

Même chose pour Renault avec un cadeau de 5 milliards d’euros pour les actionnaires malgré 15 000 licenciements. Carrefour bénéficie du chômage partiel tout en augmentant son chiffre d’affaires de 13 % et en promettant au moins un milliard d’euros de dividendes pour ses actionnaires. Sanofi a eu une aide de l’État de 200 millions d’euros et va verser 4 milliards d’euros aux actionnaires tout en licenciant 1 700 salariés.

Le gouvernement a prévu de mettre en place une multitude de mécanismes pour donner 100 milliards d’euros de cadeaux aux entreprises sous l’appellation « France relance 2021 ». Cet argent sera massivement accaparé par les multinationales qui n’hésitent pas à licencier tout en versant des dividendes aux actionnaires. Macron fait supporter la crise sanitaire par les travailleurs en orientant toute sa politique sur les bénéfices des grands groupes. Et les petites entreprises qui ont fait le choix d’emprunter à un taux de 3,5 % remboursable à partir de 2022 n’ont aucune garantie de survie.

Le ministre des finances, Bruno Le Maire, dit que ce sera aux travailleurs de rembourser les plans d’aides et les mesures économiques aux entreprises quand la crise sera terminée. Ses objectifs sont de rallonger le temps de travail hebdomadaire, de capitaliser le système des retraites tout en augmentant le nombre d’annuités de cotisation et de repousser l’âge légal. Les projets du MEDEF et de leurs serviteurs politiques sont la destruction des conquis sociaux comme de ne plus prendre en compte la perte d’autonomie pour les bénéficiaires de la sécurité sociale, la modification du calcul de l’APL et de l’allocation chômage, venant amputer des droits et des ressources pour les précaires.

Dans un contexte de crise économique s’étendant sur une longue période et qui va perdurer encore un an au moins, en se basant sur des perspectives optimistes, les capitalistes se comportent de plus en plus violemment pour maintenir leurs profits. Avançant vers des crises toujours plus brutales, le capitalisme est chroniquement instable, ses marchés financiers sont volatils car ils sont basés sur le crédit spéculatif. Ce sont les travailleurs et la population qui payent le prix des crises en subissant le chômage de masse, la baisse de la qualité de vie et la répression dans les boites, dans tous les lieux publics et dans la rue. Pour autant, le capitalisme n’a pas la possibilité de disparaître avec les crises et n’a pas non plus la possibilité de trouver un état d’équilibre. Les travailleurs doivent compter sur leur propre force et trouver le moyen de s’organiser pour renverser la société de classe. Rassembler notre camp social dans un large parti avec un programme transitoire vers le socialisme reste la façon la plus concrète et la seule façon d’y arriver.

Par Mathieu Jardin, article paru dans l’Egalité n°204