Après 6 mois, ce sont aujourd’hui 217 sites d’urgences qui sont en lutte. Le personnel a dû faire face à un déni total des problèmes structurels dans les urgences, à des situations de violences, y compris de l’État. Ces violences touchent aussi le personnel d’autres services, comme dans les EHPAD. Cette grève a finalement permis que les ARS laissent tomber quelques miettes sur certains sites, mais cela ne réglera pas le problème structurel et surtout ne va pas abroger toutes les lois destructrices du système de Santé Publique, élaborées par les précédents gouvernements. Les différents ministres du PS et de centre droite avec leurs lois, Xavier Bertrand, Bachelot, Touraine, ont contribué à la démolition du système de santé.
A Tarification à l’acte (T2A)
La T2A a été le début de la marchandisation de la santé. Elle vise à la mise en concurrence entre
cliniques et hôpitaux, laisse les patients les plus coûteux et moins rentables au public, et pousse à la fermeture des hôpitaux de proximité (nouveau statut des petits hôpitaux censés assurer les soins polyvalents) et des maternités.. Les annonces de Buzyn, c’est l’aboutissement du plan santé 2022, qui transforme en profondeur le système de santé. Les hôpitaux seront incités à développer leurs pratiques dans une logique de rentabilité, au détriment des patients bien évidemment. Les soins des maladies chroniques comme le diabète et l’insuffisance rénale seront financés au forfait, l’assurance maladie ne paiera plus l’hôpital à chaque consultation. Ils disent aux hôpitaux de veiller à ce que leurs patients ne reviennent pas souvent. Les mutuelles existent mais elles restent une solution inégalitaire quand tous les patients ne peuvent se permettre d’en prendre une. La lutte pour les conditions de travail des hospitaliers est une lutte pour la qualité des soins, alors unissons-nous, travailleurs et usagers, et défendons nos services publics ! Non au démantèlement de la santé publique !
Par D.O