Après son élection en octobre avec 55,6% des voix, le 1er janvier 2019, Jair Bolsonaro, d’extrême droite, raciste, homophobe, sexiste et ultra capitaliste, est officiellement président. Dans son discours inaugural, il réaffirme vouloir libérer l’économie et éliminer l’opposition de gauche.
Dès le lendemain, les premières mesures tombent pour satisfaire ses soutiens principaux, les évangélistes et les capitalistes : retrait des droits LGTB des droits humains, attribution des terres des autochtones d’Amazonie au ministère de l’agriculture, qui est favorable aux multinationales agro-industrielles et des grands propriétaires. Des contractuels « de gauche» sont virés des administrations. C’est un gouvernement réduit de militaires à la retraite et de ministres pro privatisation qui est à la manœuvre.
Article publié dans l’Egalité 193
Comment Bolsonaro a pu arriver au pouvoir?
C’est surtout l’échec du Parti des travailleurs (PT) de Lula et Dilma Rousseff. Si des mesures limitées ont été prises pour les plus pauvres, les dirigeants du PT ne se sont jamais attaqués aux capitalistes ni aux grands propriétaires terriens. Avec la crise de 2008, les inégalités se sont accentuées : coupes budgétaires, attaques sur les retraites, etc. Le scandale de Petrobras a mis en avant la corruption qui touche tous les partis et dirigeants brésiliens. L’arrivée de Bolsonaro a été préparée depuis 2016 par un coup d’état parlementaire, sous prétexte de corruption : destitution de Dilma, emprisonnement de Lula, ceci par la droite, elle-même bien corrompue.
Beaucoup craignent un régime militaire et même « fasciste ». Bien qu’il n’ait pas un soutien large dans la classe moyenne pour s’opposer aux revendications ouvrière, s’il n’a pas le soutien de la droite au parlement, il pourrait effectivement être tenté de s’appuyer sur des mobilisations extraparlementaires pour attaquer les travailleurs et les syndicats, Notamment pour faire passer la réforme sur les retraites que Temer a dû abandonner grâce à la grève générale d’avril 2017.
Résistance !
Les semaines et les mois à venir sont essentiels : ne pas abandonner la rue, se mobiliser dans les universités et les lieux de travail. Se mobiliser pour les mouvements des sans terres, des sans toits, pour les droits des femmes, des noirs, des peuples autochtones et de tous les opprimés. Notre organisation sœur au Brésil (LSR) liberté, socialisme et Révolution appelle à des créations de comités d’autodéfense pour se protéger des violences et assassinats et à également développer un large Front uni de résistance pour créer une force politique large entre autre autour du PSOL. Notre solidarité internationale est entière !
Par Marie José Douet